Malgré le passage d’une administration provisoire durant deux ans et qui avait pour mission de redresser cet organisme de prévoyance et de sécurité sociale dans le pays, le CNSS est toujours dans une situation préoccupante et nécessite une réforme systémique.
Olivier Rebiennot Pellegrin, bien que médecin, pourrait avoir du mal à trouver le remède pour soigner le grand malade qui est la Caisse nationale de sécurité sociale, qui aux dires du directeur général de cette entité, est toujours dans une situation préoccupante.
Pourtant, l’ex régime avait fait nommer une administration provisoire incarnée par un certain Christophe Eyi, un proche de Guy Patrick Obiang Ndong, près de deux ans après le passage de cette administration, force est de constater que la CNSS peine toujours à respecter ses engagements auprès de ses assurés et de ses prestataires. C’est à croire que cette administration provisoire n’a visiblement pas porté des fruits escomptés.
La prestation sociale dans le secteur privé
Avec la situation tragique que traverse la CNSS, dès les premières heures de pouvoir du CTRI, il avait été décidé de la gestion de cette entité par le secteur privé. Là aussi, cette opération tarde à se concrétiser, ou elle a même déjà été mise aux oubliettes au regard de l’ampleur de la crise de la CNSS. Car, en plus des détournements massifs et de mauvaise gestion dont elle a été victime, le CNSS est également plongée dans ce coma du fait des impayés de la quote part des entreprises.
Au-delà de ses difficultés de trésorerie, il y a également celles liées aux engagements financiers de l’État envers la CNSS, ainsi que le règlement de la dette fiscale de la CNSS. A côté de ces difficultés trouvées sur la table par Olivier Rebiennot Pellegrin, il y a celle de la situation de la main-d’œuvre non permanente (Monp) et la rétrocession des hôpitaux de la CNSS à l’État.
Pour espérer sortir la CNSS de cette impasse, l’entité de prévoyance sociale envisage de lancer une vaste opération de recouvrement auprès des entreprises affiliées. Beaucoup pensent déjà qu’Olivier Rebiennot Pellegrin pourrait faire face à des résistances des entreprises, comme ses prédécesseurs.
