Dans moins d’un mois, les forces vives de la nation Gabonaise se retrouveront pour plancher, réfléchir et décider sur l’avenir social et politique du pays. La prise du pouvoir le 30 août 2023 par les militaires reste et restera vivace dans la mémoire collective. Le vent de l’histoire a fait tomber le régime d’Ali Bongo. Après six mois de gouvernance par le CTRI, le bilan est quelque peu positif.
Seulement l’enjeu majeur de la période de transition est la mise en place d’une nouvelle architecture institutionnelle pour le Gabon de demain. Et le dialogue inclusif à venir doit aboutir à ce nouveau Gabon tant espéré par le peuple Gabonais. Un véritable dialogue inclusif doit s’appuyer tout d’abord sur le principe de souveraineté. En effet, l’échec de la Conférence nationale de 1990 tient en grande partie au caractère facultatif des décisions prises à l’époque. Ensuite le principe de recommandation doit être exclu. Le futur dialogue inclusif doit être basé sur le principe de contrainte qui rendra exécutoire les décisions.
Les Accords de Paris (1994), les Accords d’Arambo (2005), le Dialogue d’Angondje (2017) et la Concertation politique de février 2023, n’ont en rien répondu aux attentes du peuple Gabonais. Il s’agissait de conforter le régime PDG. D’ailleurs, à ce propos, une bonne partie de l’opinion publique estime qu’il faut remplacer le terme dialogue par « Assises Nationales » ou « Conférence Nationale ».
L’objectif de cette grande rencontre est de poser les jalons d’un véritable Etat moderne où les principes de liberté politique, de laïcité, de souveraineté populaire et de démocratie décentralisée soient l’apanage de la société gabonaise.
Ce dialogue inclusif devra aboutir à la mise en place des institutions fortes et fiables, gages d’un Gabon moderne. Cette modernité ne peut émerger que si à travers ce dialogue inclusif, les vieux démons du pays disparaissent.
S.Bibang
