Au Gabon, plusieurs établissements avec un statut d’enseignement supérieur, fonctionnent de manière opaque. Sans homologations délivrées par le ministère de l’enseignement supérieur, plusieurs de ces établissements ont noyé les espoirs de bon nombre d’apprenants.
Début février dernier, bon nombre d’apprenants sont montés au créneau, pour fustiger le statut juridique de leurs établissements. Cette montée au créneau a fait suite à l’annonce par le ministère de l’Enseignement supérieur d’une liste d’établissements n’ayant pas la qualité de fonctionner.
Il faut dire qu’en 2019, le même département ministériel avait déjà identifié les établissements clandestins et avaient décidé de procéder à leur fermeture. Ainsi, sur les 57 qui existaient, seuls 8 étaient conformes. 24 devaient revoir leur organisation, quand 7 devaient être fermées. Sauf que 5 ans après, force est de constater que rien n’a changé, d’où la énième sortie du gouvernement en janvier dernier à travers le Conseil des ministres.
Ayant eu vent de cette escroquerie, plusieurs étudiants accompagnés de leurs parents ont pris d’assaut lesdits établissements. Sur place, à l’exemple de l’Ecole de santé du Gabon, située à l’Ancienne Sobraga, aucun responsable n’a été capable de fournir les explications aux apprenants et leurs tuteurs. Toute chose ayant permis de constater qu’il s’agit simplement d’une affaire d’escroquerie. Le comble ce que tous ces établissements sans homologations sont créés et digérés par des expatriés.
Faut-il croire que le Gabon est ce champ de maïs où tout est permis ? Comment laisser des individus jouer avec l’avenir de tout un pays ? Quid de la responsabilité du ministère de tutelle ?