La publication d’un nouveau bureau du parti démocratique gabonais, n’a pas seulement soulevé la question de sa légalité. La nouvelle configuration du parti suscite des questionnements sur le nouveau président de l’ancien parti au pouvoir.
C’est dans une ambiance morne que les hiérarques du parti, du moins, ce qu’il en reste, que le Parti démocratique gabonais (PDG), a organisé son 56 ème anniversaire. Le lieu choisi pour les festivités démontre, s’il en est encore besoin, que le pouvoir politique a réellement échappé au parti de Louis (1er arrondissement de Libreville, siège du parti). C’est donc sur place que les manifestations des 56 ans du PDG ont été organisées.
Quoi de plus normal pour un parti qui a été créé par un homme, Omar Bongo, après son accession à la magistrature suprême. C’est dire si le parti a largement bénéficié de cette position pour, non seulement dissoudre d’autres partis qui existaient pour devenir le seul maître à bord au Gabon, mais s’imposer en maître absolu. Parti-Etat pendant 22 ans, il a gardé quasiment les mêmes privilèges, après le retour du pluralisme politique au Gabon.
Il est donc clair que le 30 août 2023 a été un véritable choc pour ce parti habitué à confondre les deniers publics aux cotisations de ses adhérents. Les démissions en cascade enregistrées au rang du parti au pouvoir depuis sa chute en témoignent.
Pour colmater les brèches, quelques cadres ont estimé qu’il fallait mettre Ali Bongo en dehors de l’appareil du parti. Seulement, en regardant la composition du bureau exécutif qui ne commence que par le 1er Vice-président, l’opinion se demande qui est donc le président? Peut-on parler de Vice-président dans une structure dont on ne connaît pas le président ? Après sa chute, et avant le futur congrès, le PDG a-t-il décidé de fonctionner avec un président fantôme?
Junior Akoma
