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Justice : vers une grève des magistrats ?

Les magistrats réunis au sein du Syndicat national des magistrats du Gabon pourraient reconduire leur mouvement de grève suspendu, il y a trois mois.  Ils revendiquent le statut particulier des magistrats.

Malgré la satisfaction de plusieurs points de revendications ayant ayant permis la reprise du service dans les palais de justice, le Synamag pourrait reconduire son mouvement de grève suspendu, il y a trois mois.

 Dans un courrier envoyé au président du syndicat national des magistrats du Gabon, Germain Nguema Ella, les membres du Synamag s’offusquaient du retard pris sur le point du statut particulier des magistrats et exigeaient la tenue d’une assemblée générale.

 «Le 26 octobre 2023, la loi n°040/2023 du 26 octobre 2023 portant statut des magistrats fut votée et publiée le lendemain. Trois mois après avoir été publié, le décret d’application, pourtant déjà préparé, peine à être présenté en Conseil des ministres par le ministre de la Justice prétextant de ce qu’il serait dans le circuit en raison de la forte incidence financière qu’il revêt», ont fait savoir les magistrats.

 Il faut dire que cette relance des magistrats, fait suite aux avantages obtenus ces derniers temps par d’autres professions auprès du gouvernement de la transition et des autorités du CTRI.

Face à ce retard, les magistrats pointent un doigt accusateur sur  Paul Marie Gondjout, l’actuel Garde des Sceaux. Lequel, aux dires des magistrats,  semble ne  pas se préoccuper du sujet. «Pourquoi des textes à plus forte incidence financière préparés par d’autres départements ministériels et, en un laps de temps présentés et adoptés en Conseil des ministres, ne suivent-ils pas le fameux circuit ?» se questionnent-ils.

Face à l’attitude de la tutelle, les magistrats ont demandé au président Germain Nguema Ella, de convoquer  une Assemblée générale dans les plus brefs délais. Car, ont-ils fait observer, «l’expérience de la lutte doit vous permettre de percevoir en certaines actions de l’administration un dessein de fourberie et de roublardise».

. ‘’Le délai de trois mois accordé au gouvernement pour prendre les mesures utiles aux fins d’adoption du texte d’application du statut des magistrats est passé». Outre le point sur le statut particulier des magistrats, il y a aussi, celui sur les postes budgétaires et la mise en solde des magistrats nouvellement intégrés et affectés.

 

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