Partenaire de l’Etat dans l’éducation des enfants, c’est-à-dire du primaire au secondaire, l’enseignement privé protestant broie du noir. Depuis plusieurs années, ce pan de l’Éducation dans le pays est dans un coma profond. Privé de subvention depuis plus de 7 ans déjà, les bâtiments et les conditions d’apprentissage des apprenants et de travail du personnel sont à décrier.
Le secteur de l’enseignement privé protestant, contrairement aux autres partenaires de l’Etat dans la formation et l’éducation des enfants, ce n’est pas la joie, comme chez les catholiques, entre autres, où les choses sont plutôt bien organisées.
Il faut dire que malgré une suspension de la subvention par l’Etat depuis 2016, l’enseignement privé catholique est plutôt en parfaite santé, ou du moins c’est l’impression qu’il donne. Ce qui n’est pas le cas dans l’enseignement privé protestant, dont la coupure de la subvention a laissé des stigmates.
Un tour dans ses établissements pour suffit faire l’amer constat. Des bâtiments délabrés, des mauvaises conditions d’apprentissage pour les apprenants. Il en est de même des conditions de travail du personnel administratif et des enseignants. Et ce n’est pas son directeur général, Dr Marcelin Biyogo Biyogo qui dira le contraire.
En effet, lors d’une cérémonie de prestation de vœux fin janvier dernier, le patron de ce département n’a pas fait dans la dentelle, pour dire tout le mal que rencontrent ces établissements, actuellement dans un état de dégradation très avancée. « Nos structures d’accueil administratives et sociales sont fortement amorties et nécessitent une restauration urgente, au risque de les voir fermer progressivement ».
Côté apprentissage, ont fait savoir les apprenants, les conditions pour l’épanouissement des élèves sont absentes. On note, l’absence de plateaux sportifs, des laboratoires et autres salles multimédias. Que dire des enseignants, dont l’effort à fournir tant demandé connaît un frein aujourd’hui, faute de meilleures conditions?
Quid de la subvention.
En 2016, et de manière soudaine, renseigne une source proche de ce dossier, les services financiers de l’Education nationale ont décidé de suspendre la subvention à ce secteur partenaire de l’Etat dans l’éducation. Jusqu’à ce jour, personne ne peut donner avec exactitude les raisons qui ont conduit à cette suspension. Conséquence, faute de subvention, ce secteur est plongé dans un coma profond. Difficile d’expliquer comment un pays qui prône l’excellence dans l’éducation des enfants et des installations de qualité a pris une telle décision.
Pour l’heure, direction, enseignants et élèves appellent à restaurer ce secteur.