Depuis la sortie, très médiatisée, du nouveau directeur général de la Société d’Energie et d’Eau du Gabon, Joël Lehman Sandoungout, plusieurs malversations et autres détournements ont été mis en lumière par ce dernier. Ainsi, apprend-on que la société perdait annuellement la coquette somme de 50 milliards liée à la fraude sur son réseau d’électricité et d’eau.
Cette annonce a fait l’effet d’une bombe dans le milieu du gabonais lambda. Surtout, lorsque cette fraude émane des plus hautes autorités de la république, communément appelées les ‘’pontes’’. Il est incompréhensible que la gabonais moyen s’échine chaque mois, à régler ses factures d’eau et d’électricité, cependant les « hauts d’en haut » se la coulent douce, en effectuant des branchements directs frauduleux. Ce d’autant plus que cette situation qui a perduré des années durant, n’a jamais trouvé de solutions auprès des nombreux directoires passés à la tête de cette société. Il a fallu l’avènement du CTRI, pour que cette situation soit révélée au grand jour et trouve un début de solution.
Lorsqu‘on sait qu’un des leviers clés du plan de conduite des actions prioritaires du gouvernement gabonais de la Transition est la maximisation des recettes de l’Etat qui perd des revenus conséquents du fait d’un manque de contrôle approprié dans divers secteurs d’activité publics, il trouve là un terreau à exploiter pour renflouer les caisses de l’Etat. Car, selon le DG de la Société d’énergie et d’eau du Gabon, Joël Lehman Sandoungout, des pertes de 30 à 50 milliards FCFA sont enregistrées chaque année à cause des fraudes sur ses réseaux de distribution de courant électrique et d’eau potable. Ces fraudes asphyxient ainsi le secteur en freinant les projets d’investissement de la SEEG. Pour contrer le phénomène, la société publique a lancé depuis lors, une campagne de contrôle des installations et de mise en conformité des divers branchements sur tout le territoire gabonais.
Il s’avère que sur seulement 3 jours de contrôle, 209 des 780 branchements étaient frauduleux, avec la plupart des usagers en situation illicite branchés au réseau sans compteur ou des cas de compteurs trafiqués. On peut imaginer qu’en six mois de contrôle, le pic des fraudes sera atteint.
À l’ère du CTRI, les amendes et poursuites judiciaires sont prévues pour tout fraudeur: « ponte » ou pas, a juré la direction générale de la Seeg.
LMA