En commençant par les mesures de redressement et en réduisant le train de vie de l’entreprise, la nouvelle équipe dirigeante veut implémenter sa touche.
Parmi les chantiers aboutis, il y a lieu de citer : la maîtrise de la dépense incompressible de carburant (de nombreuses cartes Total distribuées tous azimuts au personnel ne sont plus approvisionnées); l’application du décret 87 en rapport avec les rémunérations des dirigeants (pour coller à l’exigence de cotisations sociales, bénéfiques aux futures retraités, entre autres).
A cet effet, les salaires du PCA, DG, DGA, les trois Directeurs opérationnels et le Conseiller nommés en Conseil des ministres ont été ajustés, conformément aux dispositions du texte citée plus haut.
Cette situation non maîtrisée depuis longtemps pouvait soumettre à l’entreprise à un redressement fiscal, préjudiciable à l’entreprise et à ses employés.
La suppression des structures et fonctions inopérantes, qui constituaient pour certaines un double emploi. Près de 3 000 000 f CFA de primes de fonction seront retenus sur les salaires de décembre 2023, impayés à ce jour, faute de trésorerie suffisante.
Des vérifications effectuées sur le fichier de la Paie ont permis de cerner certains cas flagrants d’évolution salariale. Une commission des rémunérations a provisoirement été mise en place, pour un suivi vigilant et régulier à travers le pointage des bulletins de salaire. Cette opération entraînera l’application stricte de la grille des salaires en vigueur.
Au sujet des moyens roulants, l’entreprise les à rétabli au fur et à mesure que les réparations s’effectuent, les véhicules automobiles légers disponibles. En prônant une seule exploitation qui tourne autour des locations et la relance des taxis- compteur, etc.), ces sources de revenus supplémentaires permettront d’atténuer la précarité financière à laquelle la SOGATRA est régulièrement soumise.
En conséquence, la circulation de ces voitures, aussi bien pour l’exploitation, que pour nécessité de service, obéit à la délivrance d’un document dûment signé par le PCA, le DG et le DAF.
Par ailleurs, les enquêtes se poursuivent afin d’identifier les détenteurs illicites ces véhicules.
Sur le plan social. En attendant la souscription d’une assurance maladie et autres moyens de soutien au personnel, de nombreux cas sociaux sont pris en charge sur les fonds générés par la seule ligne commerciale remise en exploitation sur l’interurbain, dès le début du nouveau magistère.
Autres exactions découvertes, en lien avec les salaires. De nombreux collaborateurs qui perçoivent une double solde (salaires d’employés de la SOGATRA et Solde en qualité de fonctionnaires) ont été identifiés. Leur départ imminent va réduire la masse salariale de plus de cinq millions. Sans omettre que pour ces cas de figure, la SOGATRA, selon la direction ,ne paiera certainement pas de soldes de tout compte qui s’élèvent à plus d’une trentaine de millions de francs CFA.
Pour la suite, les analyses des effectifs et la vérification des salaires suivent leur cours normal de manière méthodique, pour être en phase avec l’Inspection du Travail et les Syndicats.
S’agissant du renouvellement du parc de bus, de nombreuses démarches de prospection ont été entreprises aussi bien auprès des concessionnaires automobiles locaux, qu’auprès des constructeurs de bus à l’étranger. Une convention d’achat est en cours de proposition pour garantir l’acquisition des bus à des intervalles réguliers, conformément au mode de règlement qui sera adopté.
Le fonds alloué à la SOGATRA dans le cadre de la gratuité du transport, inscrit sur la Loi de Finance, certes insuffisant, est épargné sur le compte de la SOGATRA ouvert à la CDC, pour investir sur ce vaste projet. Le transport régulier, confortable et sécurisé pour tous, en dépend.
Un cahier de charges déterminant les caractéristiques du bus type, proposé par le Directeur Général a été validé en CODIR. Sur cette base, une étude de faisabilité des réseaux de transport, avec obligation d’extension plus prononcée dans les provinces, intègre le business plan qui tient compte du retour à la facturation de nos prestations. Des coûts préférentiels visant à soulager, aussi peu les usagers, varient de 200 à 300 f CFA sur le périmètre urbain, et de 5000 à 14000 f CFA sur les dessertes interurbaines.
Toutefois, l’objectif de rentabilité de l’exploitation de l’entreprise est une exigence de premier ordre, au regard de l’intérêt des usagers pour le transport collectif de masse. Le voyage du Président de la République dans l’un des bus à Port-gentil illustre parfaitement cette assertion.
Pour la direction générale, l’essor vers la félicité dans un contexte de productivité abondante, impose aux employés de la SOGATRA un changement collectif et la quête permanente de profitabilité. Dans cette perspective, de nombreux centres de profit ont été créés.
Notamment : le centre de formation aux Métiers de Transport qui sera désormais ouvert au public, moyennant paiement ; l’atelier Central qui ouvre ses services de réparations aux personnes intéressées par la qualité des prestations, contre règlement de factures ; les études de faisabilité de réseaux de transport moderne structuré…
La réhabilitation des bus disponibles s’effectue avec minutie en considération de l’obsolescence du parc. Ces véhicules qui sont surexploités depuis dix ans obèrent nos finances. Aux dires de la nouvelle direction générale, les coûts de maintenance augmentent sans cesse et la fiabilité de l’outil de production n’est plus au rendez-vous. C’est une situation préoccupante.
Le paiement des salaires des employés, objet de nombreux soubresauts ne se fait jamais à bonne date. A défaut d’une prise en compte de la situation de la SOGATRA au même titre que la solde des fonctionnaires, l’accompagnement des banques commerciales est l’une des alternatives qui a été explorée et qui suscite de l’espoir, en raison de l’accord de principe obtenu auprès des premiers responsables des plus prestigieuses d’entre elles.
De même, des négociations en cours avec des structures spécialisées dans la levée de fonds pour la promotion des transports vont bon train.
Courant janvier 2024, les discussions au sommet auront lieu entre la tutelle et les responsables de Scania, du Cabinet Cisscorp et le fabriquant des bus Marcopolo.
Ce n’est que dans cette dynamique que veut impulser la nouvelle équipe dirigeante que les nombreux défis pourraient relever.