Le reproche qui a été toujours fait à l’ancien régime tombé le 30 août dernier, est le non-respect des lois, notamment la loi fondamentale. Parfois pris en flagrant délit, ce régime n’hésitait pas à changer à l’insu de tous, parfois en associant le parlement acquis à sa cause, la constitution.
Et lorsque vint le comité pour la transition et la restauration des institutions, le peuple a bien cru à un réel changement. Que se passe-t-il donc avec ce brusque retournement de veste, où la charte de la transition n’est plus respectée au point de susciter l’ire d’une bonne partie de l’opinion.
En effet, suite au récent remaniement du gouvernement, le constat fait est que le président de la transition n’est plus le ministre de l’intérieur et de la sécurité. Alors que la transition, dans son article 35 dispose: « le président de la transition remplit les fonctions de chef de l’État. Il est ministre de la défense et de la sécurité. Il veille au respect de la constitution et à la charte de la transition. »
Que fait le département juridique de la présidence de la république pour que les dispositions préalables ne soient pas prises afin que les nominations se conforment à la boussole de la transition qui est la charte de la transition? Si c’est de l’incompétence, d’autres gabonais du domaine peuvent faire l’affaire.
Pour un véritable essor vers la félicité.
Jean Yves Ntoutoume
