Silencieux jusque-là, du moins depuis sa nomination en qualité de vice-président de l’Assemblée nationale, fonction qui lui oblige un droit de réserve, François Ndong Obiang, ancien président du parti REAGIR, a pris langue hier, lundi 29 janvier avec la presse, dans le cadre d’un petit déjeuner à Libreville. Parmi les points évoqués, le futur dialogue national.
Juriste de formation et de carrière, l’éloquence du leader du parti Réappropriation du Gabon, de son indépendance pour sa reconstruction (Reagir), avait certainement manqué plus d’un. Silencieux depuis qu’il a été nommé premier vice-président de l’Assemblée nationale, François Ndong Obiang, a brisé ce silence que lui oblige sa nouvelle posture parlementaire.
Profitant de sa rencontre avec la presse, le lundi 29 janvier dernier à Libreville, le leader du parti Réappropriation du Gabon, de son indépendance pour sa reconstruction (Reagir), est largement revenu sur les évènements d’avant et ceux du 30 aout dernier, ayant déchu Ali Bongo du pouvoir.
«L’année qui vient de s’écouler a été marquée par des moments cruciaux dans l’histoire politique de notre nation», a reconnu l’homme politique. Lequel, a souligné que « nous avons dû œuvrer à maintenir la stabilité et la cohésion nationale, tout en participant à la mise en place des fondations d’une nouvelle ère politique ».
Abordant le sujet du futur dialogue national, prévu en avril prochain, selon le président de Réagir, il s’agit d’un évènement qui va jeter les bases de la « nouvelle République ». Mais pour cela, pense le juriste de formation et de carrière, il faut que les forces vives de la nation, jouent franc jeu. Pour ce faire, François Ndong Obiang, souhaite que cette rencontre soit « inclusive et constructive ». Selon le parlementaire, le futur dialogue ne peut apporter de fruits, s’il n’y a pas une « réconciliation nationale ». Car, a-t-il souligné, « tout dialogue suppose un travail de pacification de relations entre personnes entre d’une part, les personnes qui portent en elles les stigmates des exactions du passé et d’autre part, les compatriotes considérés à tort ou à raison comme responsables de ces traumatismes». En somme, a fait savoir Mr Ndong Obiang « le dialogue suppose l’écoute, qui nécessite l’acceptation et la considération de l’autre. Un dialogue national qui n’en tiendra pas compte de cette réalité ne permettra jamais de remettre Gabon sur les rails, de la prospérité, du développement et de la paix ».
Pour le conférencier, le futur dialogue devra s’ouvrir sous « le sceau de la réconciliation nationale et de la réparation, afin que les Gabonais soient enfin capables de se mettre autour de la table, pour bâtir les fondations d’une nouvelle République ».