La libération de 1000 prisonniers, c’est l’autre grande annonce faite le 31 décembre dernier par le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema. Si cette annonce est saluée par certains, du fait d’un dégorgement de la prison de Libreville, aujourd’hui saturée, pour d’autres, cette grâce présidentielle devrait être minutieusement étudiée, notamment sur les critères de sortie. A ce sujet, Sos prisonniers du Gabon a sa petite idée. L’entité associative que dirige le député Lionel Ndong Engonga, propose la mise en place d’une commission.
En prison depuis belle lutte, pour divers chefs d’accusations, beaucoup n’ont jamais recouvré la liberté, car sans jugement. Quand d’autres, bien que jugés et ayant déjà purgé leur peine, y sont toujours, pour non-respect de procédure. Peut-être vont-ils recouvrer la liberté d’ici peu.
En effet, le 31 décembre dernier, le président de la Transition, le général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, a annoncé la libération, dans les prochains jours, de 1000 prisonniers.
Si l’annonce du patron du Comité de la transition et la restauration des institutions est saluée par certains, car elle va réduire considérablement le nombre de personnes en prison. Pour d’autres, il faut réfléchir sur les conditions de libération, car il s’agit des repris de justice, qui vont se fondre dans la nature, avec des paisibles citoyens. A ce sujet, Sos prisonniers du Gabon pense qu’il faut mettre une Commission en place. Selon l’entité associative que dirige l’honorable député Lionel Ndong Engonga, cette commission doit être composée de la société civile, du ministère de la Justice et des magistrats. « Par le passé, pour bénéficier de la grâce présidentielle, il fallait passer par des circuits obscurs. Pour éviter de tomber dans les pratiques et de commettre les mêmes erreurs, on doit associer la société civile», a souligné Lionel Ella Engonga, contacté par le média en ligne Gabonreview.
Faut-il le rappeler, la Prison centrale de Libreville, pour ne citer que celle là, car la plus grande et la plus ancienne du pays, a été construite depuis des décennies. En principe, elle a été construite pour accueillir moins de 500 détenus, mais, elle a considérablement dépassé ce chiffre. Arrivée à saturation, les conditions de détention ne sont plus respectées. Toute chose qui pose une question de respect des droits de l’homme. Alors la désengorger aujourd’hui, par la libération de 1000 prisonniers, serait un acte salutaire.
Parmi les 1000 prisonniers qui vont bénéficier de la grâce présidentielle, ceux des prisons de l’intérieur y figurent également.