Entamé le 13 janvier dernier par le match inaugural: Côte d’Ivoire-Guinee-Bissau (2-0) au stade Alassane Ouattara d’Ebimpe, le premier tour a connu son verdict deux semaines plus tard. Quelles leçons à retenir ?
La toute première leçon à retenir après ce premier tour d’une Can à 24 équipes, est que, l’écart n’est plus abyssal entre ce qu’on a coutume d’appeler les grandes nations de football et les petites équipes. A preuve, l’Algérie vainqueur de l’édition 2019, la Zambie (2012) et la Tunisie (2006) ont été éliminées au premier tour de la compétition. Dans un groupe où la Mauritanie était considérée comme un outsider, cette Mauritanie est qualifiée pour les huitièmes face à l’Algérie qu’elle a même eu le toupet de battre (1-0). On pourrait dire la même chose avec la Tunisie tombée face à la Namibie.
L’autre leçon, est la confirmation de la montée de deux nations: la Guinée équatoriale et le Cap-Vert, premiers de leurs différents groupes devant le Nigeria et la Côte d’Ivoire (pour ce qui est de la Guinée équatoriale) et du Ghana et de l’Égypte (pour le Cap-Vert).
Puis, lors de ce premier tour, on a constaté que les joueurs évoluant dans le championnat saoudien n’ont pas vraiment brillé. En effet, on a vu un Rihad Marhez tout feu tout flamme avec Manchester City, il y a seulement quelques mois, devenir l’ombre de lui-même. On pourrait dire de même pour un grand buteur comme Sadio Mane qui a vu Emilio Nsue évoluant en troisième division espagnole, marquer à cinq reprises, devenant pour l’instant le meilleur buteur de la compétition.
Que dire des entraîneurs? Pour avoir gagné sa première Can en 1992 avec comme sélectionneur un ivoirien pur-sang, Yeo Martial, et jouer la finale en 2012 avec comme coach national un autre ivoirien François Zahoui, la Côte d’Ivoire a cru bon d’aller chercher un coach au passé peu glorieux. Autant dire que le mythe du blanc est toujours présent en Afrique.
Au même moment, la Guinée équatoriale, qui a émerveillé au premier tour, a comme sélectionneur un enfant du pays.
Dernière leçon, le tenant du titre, le Sénégal, qui, contrairement à l’Algérie à l’édition du Cameroun éliminée en phase de groupe, tient jusque-là à sa réputation de champion d’Afrique. On le jugera mieux au tour suivant, synonyme d’élimination directe.
Junior Akoma