Il ne se passe plus un jour sans que, sur les chaînes de télévision et les réseaux sociaux, l’on ne relaie la détresse des populations et des usagers de la route en cette saison des pluies. Qu’il s’agisse de celles bitumées, déclarées mortes, à l’exemple de Bifoun-Ndjolé (54 km), ou celles non aménagées, soit près de 8000 km sur un linéaire de 10.000 Km, la situation est la même: déplorable!
Si les usagers de la nationale applaudissent à se rompre les phalanges, suite à la promptitude avec laquelle les travaux de rétablissement sur la Nationale 1 coupée à deux, à hauteur d’Okolassi, ont été effectués le weekend dernier, il n’en demeure pas moins que le mal est toujours présent et profond. C’est en moins de 24 heures, en effet, après la rupture de la route nationale, que le trafic a été rétabli, en attendant des travaux définitifs des travaux actuellement en cours de réalisation sur ce tronçon routier.
En effet, confrontée aux fortes précipitations enregistrées quasiment sur l’ensemble du pays ces derniers jours, la nationale 1 n’a pas été épargnée et a connu une avarie dans la nuit du 24 au 25 novembre dernier. Les usagers ont été surpris dès les premières heures de la journée par la rupture de la chaussée entrainant, de facto, l’interruption du trafic. Les nouvelles autorités du pays ont promptement réagi, commettant des entreprises pour apporter une solution provisoire en attendant la fin du chantier. Et le samedi 25 novembre dernier, en fin d’après-midi, le trafic a été rétabli pour le grand bien des usagers de l’unique voie d’entrée ou sortie de Libreville vers l’arrière-pays.
Une prouesse à mettre à l’actif des nouvelles autorités, ce d’autant plus que par le passé, le règlement de ce type de catastrophes prenait des jours, attendant parfois le tollé des populations et des réseaux sociaux. L’on a encore en mémoire les deux sorties d’Ali Bongo sur cette même nationale à hauteur de Nkoltang.
Cet incident vient rappeler le caractère dégradant du réseau routier national, dans sa large partie. D’où l’urgence de mettre en place un programme de remise à niveau qui va permettre de s’attaquer aux axes critiques. Car, si rien n’est fait, la situation sur la Nationale ira decrescendo. Surtout avec les précédents incidents intervenus sur les axes Ovan-Makokou, Ndjolé-Bifoun, Nsilé-Bifoun et Bifoun-Lambaréné.
Cette liste ne peut s’arrêter sans rappeler le calvaire vécu par les habitants de l’axe Medouneu-Bibasse ou de Ntoum-Cocobeach, voire de Ntoum-Donguila. Même s’il est vrai que le CTRI ne peut, en un laps de temps, rattraper ce que l’Agence nationale des Grands Travaux et d’Infrastructures n’a pas pu faire en 10 ans d’existence avec des budgets faramineux.
En effet, durant toute son existence, l’ANGTI qui s’était adjugée les prérogatives du ministère des Travaux publics et avait concentré tous les budgets d’investissement du pays, a démontré que la route était le véritable talon d’Achille du régime Bongo/PDG.
L’actuel et futur gouvernement ont véritablement des travaux d’Hercule à réaliser sur leur chemin.
LMA