Présent à Dubaï, où il a pris part à la Cop 28, le président de la transition gabonaise n’a pas été tendre dans son discours face aux grands de ce monde. Conscient des efforts fournis par son pays dans la lutte contre le dérèglement climatique, le patron du Comité de la transition et la restauration des institutions, a prôné une reconnaissance des efforts du Gabon.
Pour un coup d’essai, c’est fut plutôt un coup de maître. Présent pour la première fois dans un sommet sur le climat qui a réunis les grands pays de ce monde, l’actuel président de la Transition gabonaise, le général de Brigade, Brice Clotaire Oligui Nguema, n’est pas allé du dos de la cuillère pour dire tout le mal qu’il pense de la marginalisation des efforts que fourni le Gabon, dans la lutte contre le dérèglement climatique. A ce sujet, a-t-il fait savoir à ses hôtes, « mon peuple aspire à continuer dans la préservation de ses forêts riches en biodiversité. Mais en échange de quoi ? Des certificats de bonne conduite ? Hélas ! Ils ne mangent pas ! ».
A Dubaï, entouré des experts Gabonais sur la question, a l’instar de Marc Ona Essangui, Oligui Nguema a démontré aux grands de ce monde, l’importance du Gabon face aux enjeux climatiques.
« Je vous parle d’un pays ; le Gabon, qui représente 11 % du bassin du Congo, possède 88 % de couverture forestière et tient un rôle essentiel dans l’action climatique mondiale ». « Le Gabon est un véritable puits de carbone à préserver, qui absorbe quatre fois plus de tonnes qu’il n’en émet, en stockant chaque année dans ses forêts, plus de 100 millions de tonnes ».
Selon le général président, le Gabon avait « très rapidement compris la nécessité de préserver ce patrimoine naturel, afin de léguer à ses enfants et à l’ensemble de l’humanité, un avenir durable ».
Sauf que, tous ces efforts, représentent un coût pour le Gabon, a-t-il rappelé. « Il m’apparaît donc impératif de reconnaître et récompenser ce rôle crucial que jouent les forêts du Gabon, dans la préservation de la biodiversité, l’absorption du CO2 et la protection des écosystèmes », a souligné le général Brice Oligui Nguema.