Pour les contributions en vue des préparatifs du futur dialogue national prévu pour avril 2024 prochain, seule la province de l’Estuaire semble être intéressée par la question. Selon la ministre de la Réforme des institutions, la première province du pays s’est le plus distinguée dans le dépôt des contributions. Quant aux autres provinces, elles ont certainement dû faire face à plusieurs obstacles, dont le manque de fluidité d’Internet et le mauvais état de la route.
Sur 9 provinces que compte le Gabon, seule la province de l’Estuaire a déposé plus de contributions. En un mot, sur les 17 245 contributions enregistrées en vue des assises nationales prévues pour avril prochain, l’Estuaire, a elle, seule, a fait 98 %. C’est en cas tout, ce qu’a fait savoir la ministre de la Réforme des institutions, Murielle Minkoue Mezui-Mintsa-Mi-Owono. Selon la patronne de ce département au cœur de ce projet, cela peut s’expliquer par le fait que la première province du Gabon est la plus concentrée en termes de la population, mais aussi par le fait de l’accès abordable à l’internet. Ce qui n’est pas souvent le cas pour les autres provinces du pays. Qui, en plus d’une faible fluidité de la connexion internet, font aussi face à plusieurs tracasseries, dont le mauvais état de la route, entre autres.
Encore 30 jours pour les retardataires
Toute chose qui peut être à l’origine de ce manque d’engouement constaté pour l’intérieur du pays. Mais cela peut être rattrapé. Lors de la cérémonie de restitution des contributions, le Premier ministre Raymond Ndong Sima a signalé le prolongement de la date de dépôt de contributions pour ce dialogue. « Je ne suis pas sûr que ces gens-là ont été en capacité de produire ce document et pourtant, je suis convaincu qu’ils ont un point de vue », a-t-il indiqué. Avant de signaler que « Je vais demander au ministère de la Réforme de continuer à identifier les points sur lesquels il y a des désaccords sérieux entre nous, mais aussi de s’adresser aux gouverneurs, dans toutes les provinces, pour leur demander un complément d’informations sur les populations qui, elles, n’ont pas la possibilité de s’exprimer comme les intellectuels. Mais qui, pourtant, ont aussi des points de vue sur la situation du pays, sur comment nous devons envisager le pays ».
Pour Raymond Ndong Sima ; « je pense que la collecte et le complément d’informations doivent venir améliorer ce qui va se faire. Je souhaite que dans les 30 prochains jours, c’est-à-dire ce mois de décembre, pendant que les équipes qui travaillent et identifient par thèmes les points de désaccord et de convergence, qu’il y ait vis-à-vis des gouverneurs une action vers les populations les plus isolées ».
Malgré les difficultés, les retardataires ont encore 30 jours, pour faire enregistrer leurs contributions.