Autrefois organisé autour de Jean Ping et partageant un idéal commun : celui de la résistance face au pouvoir d’Ali Bongo et la prise du pouvoir de la dernière élection de 2016, la Coalition pour la nouvelle république semble prendre une autre trajectoire, bien au-delà des aspirations de l’ex challenger d’Ali Bongo. Le samedi 02 décembre dernier à Libreville, les partis de ce regroupement ont signé une Charte, visant la réorganisation et le fonctionnement de la CNR, avec pour objectif : se mettre au pas de la restauration du pays, aux côtés du Comité pour la restauration des institutions.
Jean Ping et la CNR, le divorce est-il prononcé ? Si les partis membres de la mouvance politique autrefois organisée autour de l’ancien leader de l’opposition, « continueront le combat de la libération et du changement aussi longtemps que nécessaire», les formations politiques, , le Congrès pour la démocratie et la justice (CDJ), le Parti souverainiste écologique (PSE), le Parti pour les 7 Merveilles du Peuple gabonais (7MP), l’Union pour la Liberté (UPL) et l’Union républicaine pour la démocratie et le progrès (URDP), ont décidé de s’organiser au sein de ce regroupement de partis politiques conformément aux dispositions légales en vigueur.
Le samedi 02 décembre dernier, à Libreville, ils ont signé une charte, visant la réorganisation et le fonctionnement de la CNR. Avec pour objectif : accompagner le Comité de la transition et la restauration des institutions, dans sa mission de restauration du pays. « Ces partis politiques, qui ont travaillé pendant plusieurs années aux côtés du président Jean Ping, ont décidé de coller à la réalité politique de l’heure et de prendre part à la concertation nationale, à venir, mais dans un ordre rangé », a souligné le porte-parole de la CNR, Vincent Moulengui Boukossou. S’inscrivant dans le chronogramme de la Transition, pour Vincent Moulengui Boukossou, qu’« à l’unisson, les partis politiques membres de la CNR œuvrent pour la consolidation de cet acquis, sa pérennisation et sa réorganisation pour continuer de mériter la confiance que le peuple gabonais a placé en cette digne, vertueuse et courageuse instance, créée au temps fort de la répression sanguinaire post-électorale».
«Le peuple gabonais mérite sa libération. Car, en résistant de manière exemplaire au démon de la violence et de l’autodestruction, il a été, par son élévation d’esprit, le pèlerin de l’apaisement », s’est-il réjoui.
Estimant avoir travaillé et mené des réflexions dans tous les secteurs, durant 7ans, pour ces partis, ces « propositions pertinentes qui ont été émises sur chaque secteur pour le redressement du Gabon. Ces acquis sont soumis, sont mis ou doivent être mis au service de la Transition ».