A croire que certaines structures économiques rameraient à contre-courant des orientations fixées par le CTRI. Sinon, comment comprendre que pendant que le gouvernement de la transition se démène comme un beau diable, pour ramener la paix et la sérénité dans le monde des affaires et désamorcer la bombe sociale dans le pays, que les maisons d’assurance, à l’unisson, décident d’augmenter les prix des droits dus aux transports urbains (Taxi)?
Moment inconfortable que celui enduré par les habitants du Grand Libreville, la capitale. Une interruption de la circulation des taxis de près de 2 heures, a donné du fil à retordre à ces milliers usagers de transport urbain qui voulaient se rendre à leurs lieux de travail. Et pour cause : de 105 000 francs CFA, les droits d’assurance dus aux transporteurs urbains (Taxi) sont passés à 304 000 francs CFA l’année, selon le constat établi par Jean-Robert Menié, président du Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (Sylteg). Soit, une augmentation de 300%, en quelques mois.
Une forte augmentation qui étrangle non seulement les promoteurs de taxis, mais aussi les clients qui risquent de trinquer suite à une probable compensation induite de cette hausse.
Pour Jean-Robert Menié, le président du Sylteg, cette interruption a été organisée pour dénoncer cette augmentation des coûts d’assurance. « Nous avons un problème avec les assurances qui ont augmenté de 300 %. On est parti de 105.000 à 304.000 mille francs CFA trois mois. C’est trop et on ne peut pas l’accepter. Nous avons été reçus vendredi par le ministre des Transports et nous avons posé le problème, mais cela ne suffit pas. (…) Devant cette impuissance des plus hautes autorités, nous avons décidé d’une pause de protestation de 6h du matin à 9h du matin, on ne travaille pas dans tout Libreville pour manifester notre désaccord contre cette augmentation », a fait-il savoir. Avant d’ajouter : « Une telle mesure, si on la laisse passer, aura des répercussions directes sur les transporteurs parce que c’est une mesure, non seulement asphyxiante qui va prendre toutes nos recettes et aura des répercussions sur la population gabonaise », a averti Jean-Robert Menié.
Du côté des assureurs qui ne contestent pas cette augmentation, Olivier Mebiame, Directeur national des assurances, a expliqué que de nombreuses sociétés d’assurance sous estimaient le coût réel d’une assurance. Selon lui, l’augmentation annoncée n’est qu’une situation normale qui permettra aux sociétés d’assurance de ne pas faire faillite. Une réponse qui ne convainc personne dans le secteur et continue à maintenir le courroux des professionnels du transport urbain. Toute chose qui a fait dire à un syndicaliste du secteur : « ce sont des manœuvres qui tendent à bloquer le processus de développement établi par le CTRI ».
Si cette mesure est maintenue, elle pourrait engendrer des mécontentements qui pourraient impacter le coût du transport interurbain et avoir une incidence sur le pouvoir d’achat des populations.
La balle est désormais dans le camp des autorités du Transport. Wait and see.
LMA