C’était à l’occasion du trente-quatrième anniversaire de son décès, où une messe a été dite au domicile de l’illustre disparu, dans la commune d’Owendo.
Les proches de feu Doukakas Nziengui Mukwaty, du nom de cet ancien cadre de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) mort en prison dans de conditions non encore élucidées, se sont retrouvés à son domicile d’Owendo, pour célébrer, à travers une messe, la mémoire de cette personnalité marquante de l’histoire politique du pays.
En effet, c’est sous le parti unique qu’un autre parti : l’Union du peuple gabonais (UPG), a été créée en 1989. Emboîtant le pas à une autre formation politique : le mouvement de redressement national (Morena). Les deux partis avaient brisé les règles politiques de l’époque, en manifestant publiquement contre l’ancien régime au pouvoir. Une infamie qui a valu aux leaders de ces partis créés sous le parti unique, toutes les brutalités du pouvoir.
C’est dans cette traque du pouvoir PDG contre les opposants politiques, que MeDoukakas Nziengui a été emporté, pour son implication à la création de l’UPG en 1989. Vite fait, il a été jeté en prison où il y a trouvé la mort, le 12 décembre 1989, dans des conditions non encore élucidées, 34 ans après sa mystérieuse disparition.
Pour la famille du défunt, notamment ses fils qui ont assisté dans leur enfance à la maltraitance physique et psychologique de leur père, pendant la durée des enquêtes, le traumatisme est toujours présent.
Dans cet élan, aucun membre de la famille du disparu n’a été épargné. Le frère cadet du défunt, Matthieu Mboumba Nziengui Mukwaty, a également été mis dans le collimateur, soupçonné d’avoir été l’un des contributeurs intellectuels de la mise en place de l’UPG.
Des souvenirs douloureux indélébiles pour la famille Doukakas Nziengui Mukwaty. Cette dernière demande aux autorités de la transition que les: « circonstances de la disparition brutale » de leur parent « soient à l’heure de la restauration des institutions ».
