Nommé président du Conseil économique social et environnemental, Séraphin Moundounga a procédé à l’entrée inaugurale et des travaux de la première session ordinaire. Au fait du dénouement des élections de 2016, au moment où il était ministre de la Justice, garde des Sceaux, l’ex membre du gouvernement, est revenu sur cette période, notamment le processus électoral ayant causé une « désintégration profonde du tissu social ». C’est pourquoi, l’ex opposant au régime déchu, pense que les pays africains doivent soutenir la transition actuelle au Gabon.
Après sept années d’exil en France, Séraphin Moundounga a été nommé à la tête du Conseil économique social et environnemental. Le lundi 27 novembre, il a procédé à la rentrée inaugurale de cette institution mise en place sous la transition actuelle et des travaux de la première session ordinaire. Face au Premier ministre de la transition, des membres du gouvernement présents, l’ex ministre de la Justice est largement revenu sur les faits déroulés en 2016. Des faits, a-t-il fait observer à l’origine d’une « désintégration profonde du tissu social ».
La cérémonie de rentrée solennelle du CESE, a donc permis à son président d’appeler les pays africains à soutenir la transition actuelle au Gabon. « Les Gabonaises et les Gabonais ont de profondes raisons de croire que les observateurs électoraux de l’Union africaine, en 216, renseignent et renseigneront les dirigeants africains, dans les concerts panafricains et sous régionaux, sur ce qui s’est passé au Gabon en 2016, quand le peuple gabonais s’est vu refuser et retirer sa souveraineté ».
Intervenu le 30 août dernier, la libération du peuple Gabonais des mains de l’ancien régime, pense l’ancien cadre du Parti démocratique gabonais, «les Gabonaises et les Gabonais, dans leur espérance, ont l’espoir que la transition amorcée au Gabon, depuis le jour libérateur du 30 août 2023, sera pleinement et notoirement soutenue par les partenaires du Gabon, aussi bien ceux de la Communauté internationale que les opérateurs économiques».
«le 30 août 2023, jour de libération du Gabon par le «Coup de la liberté, le peuple gabonais a désormais espoir de recouvrer sa souveraineté, pour se choisir librement ses dirigeants et jouir pleinement de la liberté de les révoquer, conformément au contrat de confiance à buriner solidement, sans plus jamais, et au grand jamais, être inquiété, ni être victime de tout arbitraire, ni de la moindre oppression».
Une institution en conflit permanent
Il faut dire que Séraphin Moundounga prend les commandes du CESE, au moment où cette institution est en proie à des nombreuses difficultés, occasionnées par les anciens bureaux, dont celui dirigé par René Ndemezo’Obiang, notamment. D’ailleurs, son personnel réclame neuf mois de primes. La question pourrait être discutée durant les travaux de ladite session ordinaire.