Au moment où le Gabon est en pleine transition politique consécutive à la prise du pouvoir par les forces de sécurité et de défense, les nouvelles autorités doivent aussi s’inscrire dans la préservation des acquis, en rassurant les investisseurs qui sont établis au Gabon depuis des années et qui contribuent aussi bien à l’amélioration de l’économie nationale qu’à la lutte contre le chômage.
Le premier ministre, chef du gouvernement, Raymond Ndong Sima, n’a pas perdu du temps. A peine a-t-il été nommé à la tête du gouvernement de transition, que l’ancien candidat à la dernière présidentielle d’août dernier, a pris son bâton de pèlerin, pour un plaidoyer à l’international pour les nouvelles autorités du pays et rassurer les différents partenaires du Gabon.
Une démarche qui doit être entreprise sur le plan interne. Pour éviter tout dérapage, au moment où la toile, à travers quelques activistes mal inspirés, expose certains investisseurs qui ont pignon sur rue au Gabon, et créant des centaines, voire milliers d’emplois directs et indirects aux Gabonais. Il est indéniable qu’aucun pouvoir, aussi puissant soit-il, ne peut réellement avoir la paix nécessaire pour l’épanouissement d’un pays, si les emplois des citoyens sont menacés ou perdus en cascade.
Il est vrai que dans un régime cinquantenaire, comme celui qui été déposé à l’aurore du 30 août dernier, certaines pratiques condamnables ont été instaurées en norme. Mais tout ne doit pas être remis en cause. Plusieurs erreurs peuvent être corrigées pour régulariser certains dysfonctionnements et ainsi sauvegarder l’emploi.
C’est aussi le sens qu’on peut donner à la restauration des institutions : préserver ce qui est utile, viable et rentable et corriger fondamentalement ce qui peut l’être. Le monde a particulièrement les yeux rivés sur le Gabon depuis le 30 août dernier quand l’armée a libéré le Gabon de ses bourreaux.
C’est pourquoi, la voix de la sagesse empruntée par les nouvelles autorités du pays, qui privilégient l’écoute et le dialogue, devraient constituer la boussole des nouveaux dirigeants du pays si elles veulent réellement atteindre leurs objectifs : un pays digne, un peuple fier avec les institutions fortes.
Nelson Tchmbakala
