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 Hôpitaux publics| A quand la fin de la ‘’maltraitance’’ des patients

La question vaut son pesant d’or, lorsqu’on sait le traitement qui est infligé aux patients et autres usagers qui sollicitent les CHU et autres structures de santé de service public. Où les usagers sont priés systématiquement d’aller voir ailleurs pour effectuer les examens et autres prestations.

Un service disponible 24 sur 24 et 7 sur 7 vient d’être mis au service des usagers du centre hospitalier et universitaire de Libreville : «pour toute réclamation ou plainte en cas de mauvaise réception ». Selon la direction de cet hôpital public : «ce service est à votre disposition pour vous aider à résoudre vos préoccupations de manière efficace et transparente».

Au regard de l’ampleur des dégâts dans les structures  hospitalières du pays, ces services devraient s’étendre à tous les hôpitaux de service public du Gabon. Et pour cause, la prise  en charge dans les hôpitaux publics laisse toujours à désirer, malgré de nombreuses plaintes des  patients et leurs parents, qui ne comprennent pas que malgré les bâtiments  futuristes de ces hôpitaux publics, les mentalités et pratiques du personnel soignant soient toujours à plaindre.

En effet, il est de notoriété publique que pour ausculter un patient dans les structures publiques de santé publique, il faut d’abord montrer patte blanche. C’est-à-dire, abouler le fric en espèces sonnantes et trébuchantes. Sans cette forme de paiement, plusieurs malades rendent l’âme aux portes des urgences, faute d’argent, surtout les espèces. Et si par chance, le malade a la somme exigée, son enfer se poursuit dans les cliniques privées de la place, où il est orienté, de nuit comme de jour, par le personnel médical pour aller y effectuer certains examens et autres traitements.

Et c’est à ce niveau qu’on peut s’interroger sur le vrai sens donné à un centre hospitalier dont la mission est pourtant «d’offrir des services diagnostiques ainsi que des soins médicaux généraux et spécialisés ». Un établissement de «soins longue durée», qui, à la différence d’une clinique, bénéficie d’un budget annuel de l’état. Et l’avantage d’un hôpital public, c’est qu’il ne peut refuser personne. Et le patient est sûr de recevoir son traitement une fois à l’hôpital public.

Malheureusement, ce fondement de l’hôpital public est galvaudé au Gabon. Au point que ceux qui ont un peu de moyens, se dirigent, la mort dans l’âme, vers les structures privées où ils sont promptement pris en compte, parfois, par le même personnel médical qui preste qualitativement mieux dans ces structures privées.

Mais dans un pays où  près de 60 des gabonais vivent sous le seuil de pauvreté,  les patients sont emportés, chaque jour, dans l’au-delà, faute de soins et d’argent. Le CTRI au pouvoir, arrivera-t-il à faire changer la donne, afin que le citoyen soit mieux pris en compte dans l’hôpital public ? Wait and see.

Nelson Tchimbakala

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