Club de football de première division gabonaise, l’Union sportive de Bitam, bien que propriété de René Ndemezo’Obiang est une raison de cœur pour les populations de la ville de Bitam. Du coup, l’utilisation des biens du club à but commercial irrite ses supporters.
Pour le transport des joueurs et de son staff technique, le club a mis à disposition un bus pour les rencontres et même pour des entraînements. Sauf qu’au moment où le championnat est arrêté, les responsables du club ont eu la géniale idée de transformer ce moyen roulant en transport public, donc à but commercial.
Si cette initiative est vue par certains d’un mauvais œil, car pouvant aider le club à faire face à ses nombreuses difficultés, pour d’autres, les supporteurs, en général les populations de Bitam, c’est une mauvaise idée. Ils y voient une manière de bafouer l’image du club. « Nous reconnaissons que cette situation est inacceptable et regrettable, et nous comprenons la déception que cela peut causer aux supporters, à la communauté de Bitam et au Gabon tout entier », a fait savoir un natif de la ville, grand supporter du club de la ville des trois frontières.
« Nous tenons à souligner que cette pratique est en contradiction avec les valeurs et les principes que le club s’est toujours efforcé d’incarner : le professionnalisme, l’intégrité et le respect envers les supporters et la communauté sportive locale. L’utilisation du bus de l’équipe à d’autres fins que celles prévues lui porte préjudice et nuit à son image », a continué notre interlocuteur.
Il faut dire que cette montée d’adrénaline, vise un homme dont les rapports avec l’argent seraient très mauvais. Il s’agit de son président actif, Bienvenu Obiang Essono, qui serait, selon ses détracteurs, « un budgétivore », « il est la personne qui encourage de telles pratiques contraires à l’éthique et aux intérêts du club. Selon certains, il serait l’homme qui a conduit le club dans le chaos, dégaine un autre supporteur.
Pour les supporters du club et certains contributeurs, « nous prenons cette situation très au sérieux et souhaitons que des mesures rigoureuses soient prises pour établir une gestion financière transparente et responsable au sein de notre club. Nous souhaitons également renforcer les mécanismes de contrôle et de gouvernance pour empêcher toute répétition de telles pratiques à l’avenir ».
Pour eux, « tous les parasites du club doivent être écartés, en commençant par le président du club et que désormais la gestion revienne à la Mairie de Bitam et au Conseil Départemental ». L’objectif de cette ambition: permettre au club de trouver sa position « respectable et d’exemplarité » dans le paysage du football Gabonais.