Depuis la semaine dernière l’ex ministre du Pétrole et gaz est entendu par les enquêteurs de la Direction générale de la Contre ingérence et de la sécurité militaire. Il en est de même de l’ex ministre des Travaux publics, l’actuel président du Conseil d’administration du Fonds autonome national d’entretien routierFaner. Les deux anciens membres du gouvernement ont été présentés au parquet de Libreville vendredi dernier.
Que reproche-t-on à Vincent de Paul Massassa et Léon Armel Bounda Balonzi ? Il s’agit de deux anciens membres du gouvernement. Le premier était ministre du Pétrole et du Gaz, dans le récent gouvernement dissout et conduit par Alain Claude Bilie by Nzé. Le deuxième était ministre des Travaux publics et des infrastructures. Léon Armel Bounda Balonzi avait été viré du gouvernement en 2022 et le département qu’il occupait, avait été mis sous la responsabilité du premier ministre, Rose Christian Ossouka Raponda. Il avait curieusement rebondi au conseil d’administration du Faner, quelque temps après, comme président de cette entité des Travaux publics.
Massassa et Bounda Balonzi sont actuellement dans les mailles de la justice, a souligné notre confrère en ligne Gabonactu. Selon le média, les anciens ministres ont été présentés au parquet vendredi 15 septembre dernier. Mais n’ont pas été mis sous mandat de dépôt, tout comme, ils n’ont pas été relâchés. Ils seraient toujours dans les murs du B2.
Ministre du Pétrole du Gaz, Vincent de Paul Massassa, selon des sources, est un proche de l’ex bras droit de Noureddin Valentin Bongo, Yann Ghislain Ngoulou, actuellement visé par plusieurs plaintes. Dans la presse, il est fait état d’une campagne de communication visant à vendre le secteur pétrolier et gazier gabonais aux entreprises exerçant dans le domaine pétrolier et dont certaines auraient déjà procédé à des virements.
Également proche de Yann Ghislain Ngoulou, Léon Armel Bounda Balonzi a été ministre des Travaux publics durant plus de deux ans. Durant son magistère des travaux ont été confiés aux entreprises adjudicataires, mais qui ne sont jamais allés à leurs termes. Est-ce la raison de sa présence dans les locaux de la direction générale de la contre ingérence ? Seul le temps édifiera sur les raisons réelles de ces auditions et la suite de celles-ci.