Saluant le départ d’Ali Bongo par le coup d’Etat perpétré par les militaires le 30 août dernier, la formation politique Pour le Changement de Nicolas Nguema et Anges Kevin Nzigou, s’est dit étonné de la décision du Comité pour la transition et la restauration des institutions de restaurer la Cour Constitutionnelle, pour sa prestation de serment. Pour le jeune parti de l’opposition, pour rendre légitime le coup d’Etat, le CTRI doit se concerter avec les forces vives de la nation et singulièrement avec le Pr Albert Ondo Ossa, ‘’le président réellement élu’’.
Ayant soutenu Albert Ondo Ossa lors de la dernière présidentielle, le parti Pour le Changement, dont plusieurs candidatures se sont retirées en faveur du candidat consensuel de l’opposition, n’a pas mis les gants pour dire tout le mal qu’il pense de la décision du Comité pour la transition et la restauration des institutions de restaurer la Cour Conditionnelle pour sa prestation de serment.
Si le parti de l’opposition se félicite du « départ d’Ali Bongo et du pouvoir-PDG, conforment à la volonté du peuple », le PLC, craint en revanche « que sur la forme, ressusciter la Cour Constitutionnelle, serait un signal négatif et une véritable reculade pour l’espoir que l’action du 30 août a fait naître dans le peuple ». Il en veut pour preuve, le fait, selon cette formation politique de l’opposition que « la Cour Constitutionnelle n’a jamais agi dans l’intérêt du peuple ».
« La légitimité d’un coup d’État est qu’il admet à un groupe de sortir de la légalité pour entrer dans le droit. En prenant le choix de ressusciter la Cour Constitutionnelle, non seulement le CTRI n’entre pas dans le droit, puisqu’aucune disposition de la Constitution ne permet de faire prêter serment à une autre personne que celle élue ou en cas de vacances, la présidente du Sénat. Cette résurrection risque d’enterrer les espoirs du peuple gabonais de sortir d’un système irresponsable et imprévisible qui ne participe pas à la cohésion nationale ».
Pour le PLC, seule une concertation avec les forces vives de la nation, mais surtout avec Ondo Ossa, « le président réellement élu », peut rendre légitime le coup d’Etat perpétré par le CTRI, le 30 août dernier.