En bras de fer avec le bureau municipal sur la gestion des finances de cette institution et sur les conditions de travail des agents municipaux, l’intersyndical Fal-Sylaml a récemment interpellé le Comité pour la transition et les restauration des institutions sur la gestion actuelle de la mairie de Libreville. C’était le mardi 05 septembre dernier dans l’enceinte de l’hôtel de ville de Libreville.
Lu par son porte-parole Joe Fred Madouta, l’intersyndical Fal-Sylam n’est pas allé du dos de la cuillère pour dire tout le mal qu’il pense de la gestion de la mairie de Libreville. Ayant épuisé toutes les voies de recours pour conduire à une gestion normale de cette institution, l’intersyndical dénonce à niveau le calvaire dont font face les agents municipaux de la commune de Libreville.
Profitant de la prise du pouvoir par l’armée, l’intersyndical qui dit soutenir « sans réserve ce coup de force à l‘endroit des Bongo et leur système criminel PDG », souligne que la Mairie de Libreville « traverse une crise sans précédent du fait des choix hasardeux des anciens dirigeants de notre pays ». Depuis 2021, a fait savoir Joe Fred Madouta, « notre institution s’illustre par une gabegie innommable ».
Au regard de la situation qui prévaut, l’intersyndical invite le CTRI à se pencher sur « le cas particulier de la mairie de Libreville, qui n’est qu’une institution de nom ». Car, a souligné Mr Madouta, « étant en prise à toute sorte de dérive, de détournements massifs des deniers publics, de charlatanisme administratif ou des personnes sans compétences sont hissées aux plus hautes fonctions ».
Outre les recrutements anarchiques, en violation des dispositions de la loi, la nomination des fonctionnaires à des hautes fonctions, les nominations des conseillers municipaux, pour l’intersyndical, « en matière de gestion financière, la gabegie au sein de la mairie de Libreville a atteint un niveau qui sera difficilement égalé ».
« Face à ce constat amer, soulignent les syndicats, le B2 et la DGR sont vivement attendus afin que les auteurs des actes décriés répondent devant la justice ». Pour le reste, les agents municipaux restent disponibles à accompagner ce CTRI dans ses challenges.