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Gabon| « Coup d’état » ou la marche vers une révolution joyeuse !

Dans la nuit du 30 août 2023, les forces de défense et de sécurité ont mis fin au régime de Libreville, sans heurts, ni effusion de sang, après une proclamation erronée des résultats de la présidentielle du 26 août dernier.

Du coup, l’éternelle attentiste communauté internationale est montée au créneau pour faire ce qu’elle a toujours su faire : s’inscrire aux antipodes de la volonté populaire. En demandant, hypocrisie en bandoulière, le retour de l’ordre institutionnel.

C’est que depuis des décennies, la fameuse communauté internationale, qui ne traite qu’avec les dictateurs, sans tenir compte des desirata des peuples embastillés, a toujours fermé les yeux face aux différents hold-up électoraux perpétrés par les anciennes autorités de Libreville, non sans pertes en vies humaines.

En 2016, par exemple, malgré la présence d’une mission d’observation de la présidentielle de cette année, dont le rapport fait mention « d’importantes défaillances du processus électoral et les tueries qui s’en sont suivies, lors de l’attaque armée au QG de Jean Ping, la communauté internationale n’a pas trouvé à redire.

Pour éviter une nouvelle répression sanglante et meurtrière contre la population, « telle une météorite dans la nuit noire, les forces de défense et de sécurité de notre pays ont pris leurs responsabilités en refusant le coup d’état électoral qui venait d’être annoncé par le centre gabonais des élections à la suite d’un processus électoral outrageusement biaisé, » s’est exprimé le général Brice Oligui Nguema, lors de son investiture, le 4 septembre dernier, comme président de la transition.

Un acte de bravoure instantanément salué par une liesse populaire sans pareille dans les quatres coins du pays. Le 30 août 2023 reste comme une date de la libération du peuple gabonais embrigadé pendant 56 ans par un régime cleptomane et dictatorial.

Alors, avec une telle adhésion du peuple souverain, peut-on réellement parler d’un coup d’état ? Pour le savoir, donnons d’abord la signification de coup d’état. Selon wikipédia, le coup d’état est un « renversement du pouvoir par une personne investie d’une autorité, de façon illégale et souvent brutale. On le distingue de la révolution en ce que celle-ci est populaire. »

Si donc est que la révolution est populaire, l’intervention des forces de défense et sécurité, le 30 août dernier, ne l’est pas moins. Dans un régime qui est prêt à tuer à une moindre marche, le soulèvement des populations au matin du 30 août 2023 pour contester leur vote, aurait été fatal. Du coup, l’adhésion spontanée du peuple au renversement du régime de Libreville, est perçue comme une révolution.

Pour paraphraser l’abbé David de la paroisse Cœur Immaculé de Nzeng-Ayong, dans le sixième arrondissement de Libreville, au culte de 7h, le 3 septembre dernier: « Il n’y a pas eu coup d’état au Gabon. Ce qui s’est passé au Gabon est le début d’une révolution joyeuse« . A méditer.

Jean Yves Ntoutoume

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