Avec les découvertes des milliards de nos francs planqués dans les domiciles privés de plusieurs personnalités de l’ancien régime, on peut se demander à quoi sert réellement la commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite au Gabon ?
Quelques heures après la prise du pouvoir par les forces de défense et de sécurité du Gabon, plusieurs fouilles ont été opérées dans de nombreux domiciles privés de certaines personnalités, notamment les anciens proches collaborateurs de l’ancien chef de l’état, Ali Bongo Ondimba. Et le résultat est choquant : plusieurs milliards de nos francs ont été découverts dans les coffres forts et autres valises.
Des images qui donnent le tournis et qui continuent de faire couler encre et salive. Outre l’argent, plusieurs dizaines de voitures ont également été saisis dans les parkings privés des mêmes personnalités dont plusieurs sont arrêtées et d’autres entendues par les officiers de police judiciaire.
Face à tous ces scandales, on est en droit se demander à quoi sert réellement la commission nationale de lutte contre l’enrichissement. En effet, cette institution créée en 2003 pour faire entre autres : la prévention et l’investigation en matière de lutte contre la corruption et d’enrichissement illicite, s’est détournée de ses missions, au regard de la somme des dégâts en termes de détournements de deniers publics au Gabon. En 20 ans d’existence, on peut dire que cette fameuse commission a permis aux commissaires et affidés de gagner indûment l’argent public. Laissant ainsi les criminels à col blanc de continuer à siphonner les caisses de l’état.
Au moment où les nouvelles autorités s’inscrivent dans la restauration des institutions, les yeux des nouveaux décideurs du pays doivent être rivés sur l’inutile commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite. Car, sa formule actuelle pose un réel problème d’éthique en matière de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite au Gabon. Et ses membres doivent être entendus par les autorités compétentes sur leur réel rendement.
Junior Akoma