Les deux têtes de l’exécutif du rassemblement héritage et modernité (RHM), ne sont plus en odeur de sainteté depuis que le président théorique du RHM a été nommé ministre de la république au lendemain des ‘’Accords d’Angondjé. A quelques encablures des élections, militants et sympathisants demeurent dans l’expectative
Lors de la concertation politique entre une frange de l’opposition et la majorité présidentielle, on a vu le secrétaire général du RHM assis dans le camp de l’opposition, pendant que le président siège au gouvernement. Une image cocasse qui a confirmé et étalé sur la place publique, les bisbilles qui existent au sein de ce parti créé par une partie de députés du parti démocratique gabonais la veille de la présidentielle de 2016. D’ailleurs, le Rassemblement Héritage et Modernité (RHM) s’est placé dans l’opposition et a soutenu le candidat unique de ce camp politique, Jean Ping, lors de la présidentielle de 2016.
Mais depuis 2017, le parti a été décapité. D’abord, en se séparant de son président charismatique Alexandre Barro Chambrier, qui a dû fonder une autre formation politique avec sa compagnie : le rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM). Après les ‘’Accords d’Angondjé’ qui ont vu plusieurs personnalités politiques de l’opposition intégrer le gouvernement et occuper d’autres hauts postes, les deux ténors du RHM : Michel Menga m’Essone et Serge Maurice Mabiala se regardent désormais en chien de faïence.
Mieux, l’un (Menga M’Essone) revendique son appartenance à la majorité présidentielle, tandis que l’autre (Mabiala) se dit de l’opposition. Une situation ubuesque pour les deux principaux responsables d’un même parti politique. Une attitude qui a certainement un impact sur le fonctionnement du parti.
Dernièrement, Michel Menga a initié une tournée estampillée républicaine menée uniquement dans le département de la Noya. But, selon l’initiateur, de rassembler les filles et fils de Cocobeach. Sauf que certaines langues fourchues ont vu en cette démarche, une manière, pour l’ancien secrétaire général adjoint du parti au pouvoir de tenter un come-back au parti démocratique gabonais. Surtout que ladite tournée coïncidait avec le début des ennuis judiciaires de Fidèle Angoué Mba, jusqu’au moment où nous mettions sous presse, membre du bureau politique et premier responsable politique du PDG du cru. Un grief de plus ( ?) Pour le secrétaire général du RHM, si d’aventure il tentait une opération d’exclusion de Michel Menga à la tête d’un parti toujours encré dans l’opération.
Au moment où Michel Menga fait les yeux doux au PDG, les cadres du RHM s’activent à aller aux législatives prochaines avec la ferme intention de constituer un groupe parlementaire à la future législature. Il faut dire que dans un contexte où le parti Les Démocrates explose avec les départs de plusieurs élus, le RHM compte tirer son épingle du jeu.
Melchior Ndabeyene