Alors que sa présence pour un audit sur la gestion de l’actuelle équipe du Conseil municipal avait été saluée par une grande majorité des agents municipaux, l’Autorité nationale de vérification et d’audit n’est plus bien vu par ces derniers. Dans un audio envoyé aux agents, Joe Fred Madouta, le porte-parole de la coalition Fal- Sylaml, pense que l’entité sous tutelle de la présidence de la République, fait le jeu de la Christiane Mba Ntutume, la mairesse de Libreville.
Va-t-on vers un nouveau débrayage à la mairie de Libreville ? Cette hypothèse a été abordée par le syndicaliste et agent municipal Joe Fred Madouta, par ailleurs porte-parole de la coalition Fal-Sylamal.
Dans un audio récemment adressé à ses collègues, Joe Fred Madouta, ne voit plus d’un bon œil la présence de l’Autorité nationale de vérification et d’audit dans les murs de la mairie de Libreville. Selon le syndicaliste, l’Anavea s’est payée la tête des agents municipaux, en faisant croire qu’elle effectue un audit. Et que durant cette période, Christine Mba Ntutume a été privée de la signature.
Vérification faite, il n’en rien. Christine Mba Ntutume continue de signer les arrêtés, des ordres et des embauches à la mairie de Libreville avec l’onction de l’ANAVEA.
Pour le syndicaliste, cette annonce du retrait de la signature visait un seul objectif, calmer la colère des agents municipaux. « Nous avons fait confiance à l’Anavea et nous attendons donc les conclusions de son audit ».
A la mairie de Libreville, les 4e et 5e maires adjoints au maire, ainsi que le Secrétaire général de l’institution sont accusés de faire piétiner les recommandations liées à la mise en place du nouveau système de rémunération. Tout comme les agents municipaux regrettent, le fait que jusqu’à ce jour, les fonctionnaires et autres agents privés sont toujours embauchés à la mairie de Libreville. Ce, alors que jusqu’à ce jour, la valorisation des carrières des agents municipaux piétine. Pour les syndicats, cette manière de faire met la paix en danger, car, a souligné Joe Fred Madouta, « nous nous retrouvons dans un marché de doute ».