En recevant ce mardi 23 mai, les ministres des eaux et forêts et du budget et des comptes publics, accompagnés de quelques responsables d’associations concernées, le chef de l’État a dégagé une enveloppe de 4 milliards de nos francs en faveur des victimes du conflit homme-faune.
Depuis plusieurs mois, voire des années, les éléphants dictent leur loi dans la forêt causant parfois des pertes en vies humaines et détruisant les cultures vivrières. Conséquence d’une exploitation abusive des forêts qui pousse les éléphants à fuir leur milieu naturel vers les villages.
Depuis longtemps, les victimes de ces tueries et destructions multiplient les actions afin que le gouvernement trouve des mécanismes idoines pour mettre fin a cette situation.
Dans l’immédiat, l’exécutif vient de donner une première réponse aux victimes en leur octroyant une enveloppe de 4 milliards FCFA à repartir entre 13.000 personnes impactées par ce conflit.
Une somme déjà jugée insuffisante par les concernés dès l’annonce de l’aide de l’état : « Si la somme est équitablement répartie entre les 13.000 victimes, ça veut dire chaque victime devrait percevoir 307.692 FCFA. Dérisoire pour tout ce que nous avons perdu », fustige l’une des personnes impactées par la terreur éléphantesque de ces dernières années.
A noter que les éléphants qui causent du tort aux populations rurales sont protégés au Gabon par la loi. Ne pouvant être chassés, ils tuent et détruisent plusieurs plantations appartenant aux populations rurales qui vivent essentiellement des produits de leurs champs.
Junior Akoma