Le Programme intégré pour l’alimentation en eau potable et l’assainissement de Libreville (Piaepal), piloté à l’époque par l’actuel Premier ministre connait un essoufflement. C’est le constat fait le 16 mars dernier, par le ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques, Séverin Oswald Mayounou. Tout ou presque est mal ficelé : Chaussées excavées ou mal revêtues, retard sur le chronogramme des essais de pression et de la désinfection des canalisations.
Déjà, lorsque l’ancien ministre de l’Energie, Premier ministre devenu, Alain Claude Bilie By Nze, était à la tête de ce département ministériel, les chantiers des communes de Libreville et d’Akanda du Programme intégré pour l’alimentation en eau potable et l’assainissement de Libreville (Piaepal), accusaient du retard. A l’époque, ce dernier avait mis l’accent sur plusieurs facteurs qui n’en étaient pas vraiment la cause.
La BAD tenant à voir clair dans la réalisation du programme, avait dépêché un émissaire à Libreville pour vérification. Depuis le départ de ce dernier et celui de Bilie By Nze du ministère de l’énergie, la réalité saute aux yeux de nombreux observateurs. Les travaux accusent un retard abyssal, suite au cahier de charges. C’est l’actuel ministre de l’Energie qui en a fait l’amer constat, le 16 mars dernier, lors de la visite d’inspection effectué sur lesdits chantiers. Séverin Oswald Mayounou et sa déléguée, Sidonie Moussirou tenaient à toucher du doigt l’état d’avancement de ces travaux et d’échanger avec les techniciens sur les différents sites de la Cité de la Caisse, en passant par Batterie IV pour Akanda, sur les difficultés rencontrées, et de comprendre les raisons de certains aléas qui se présentent à eux.
Conformément au chronogramme d’action définie à savoir : le creusement d’une tranchée sur la chaussée, pose des conduites, lavage et rinçage de la canalisation, 1er désinfection, prélèvement et test en laboratoire, essaie de pression et réfection de la chaussée à l’identique, l’entreprise adjudicataire Synohydro et les bureaux de contrôle CFHEC et Conduril, même si elles assurent avoir considérablement progressé dans la réalisation du projet et garantissent la livraison à temps, il n’en demeure pas moins que le problème de la disponibilité d’eau dans les ménages reste un casse-tête chinois. Ce d’autant plus que plusieurs voies demeurent toujours en chantier. Mieux, d’autres n’ont même pas encore été entamées. Dire, dans ces conditions que les travaux seront livrés à temps, est une moquerie que s’est bien fait de vérifier le ministre et sa déléguée, lors de cette visite inopinée.
Pour rappel, lancés le 31 mars 2021, les travaux du projet Piaepal devraient permettre, une fois livrés, de régler de manière pérenne l’alimentation en eau potable du Grand Libreville pour plus de 300.000 concitoyens.
LMA
