Les travaux de voirie de Nzeng-Ayong, dans le 6ème arrondissement de la commune de Libreville, sont à l’arrêt. A la grande désolation des populations. Démarrés en Juin 2021 dernier par les études de topographie, les riverains avaient applaudi lesdits travaux à se rompre les phalanges. Mais quelques mois plus tard, c’est la désillusion totale, suite à leur arrêt.
En effet, si à certains endroits, l’on aperçoit encore des engins, la situation est toute autre à d’autres, où la présence des engins est presqu’invisible sur les chantiers. Le désagrément occasionné par le consortium international des travaux Publics de l’homme d’affaires Seydou Kane reste inexplicable pour la population. Tout comme il est tout aussi inexplicable la bougeotte effective de cette société qui, par endroits, saute des pans entiers de tronçons pour aller débuter ailleurs, laissant la première portion du tronçon à l’abandon. Cette situation crée un visage avilissant à ce quartier dont les riverains ne comprennent absolument pas la pratique mis en place par ce consortium, pour venir à bout des voiries du 6e arrondissement. Commencés à l’entrée de l’immeuble MCD, les travaux se sont brusquement interrompus au carrefour ‘’maman gâteau’’.
Alors que les populations s’attendaient à la relance desdits travaux, la société a plié armes et bagages pour aller du côté du chantier moderne, à l’entrée dit du Chef Angoué Ollomo. Aujourd’hui, la jonction est restée en l’état, et elle risque d’être abandonnée, au regard de la forte pluviométrie qui s’abat depuis lors sur Libreville.
Après moult investigations auprès des agents, il ressort que le sempiternel problème du règlement du cahier de charges se pose toujours avec acuité. L’Etat gabonais, comme il est de coutume, demande aux sociétés adjudicataires de préfinancer les travaux. Cette étape réalisée, il est difficile, voire impossible que l’entreprise, soit en possession des fonds dégagés, encore moins avoir des ressources nécessaires pour continuer les travaux. C’est la conséquence de nombreux éléphants blancs qui jonchent le territoire national.
Devant la dure réalité du terrain, les populations sont contraints de recourir à de vieilles pratiques : avoir deux paires de chaussures, une pour combattre la boue jusqu’au goudron et l’autre qui permettra de vaquer aux occupations.
Pour l’heure c’est la désolation totale pour ses populations qui avaient salué le démarrage des travaux, malheureusement la fierté n’aura été que de courte durée. Souhaitons tout simplement qu’une surprise sera créée d’ici là avec le démarrage des travaux qui sont jusque-là à l’abandon.
LMA
