Présent à Paris le 15 avril dernier, le candidat à l’élection présidentielle d’août prochain, Mike Jocktane a profité de son passage pour rencontrer la diaspora gabonaise. Lors de cette rencontre avec ces compatriotes à l’hexagone, le candidat du ‘’Gabon Nouveau’’ a présenté son programme de société. Seulement, cette rencontre a connu une légère perturbation occasionnée par un malentendu. Les auteurs de cette échauffourée, les activistes zélées qui pensent avoir le monopole de la lutte contre le système Bongo.
L’opposition au pouvoir d’Ali Bongo et la diaspora gabonaise réunis pour la libération du Gabon des mains du pouvoir actuel, mènent-ils le même combat ? La question mérite d’être posée, au lendemain de cet incident Parisien du 15 avril. Rappelons que lors de son passage à Paris, le candidat Mike Jocktane a rencontré ses compatriotes de la diaspora avec pour objectif de présenter son projet de société, qui se décline en trois axes, à savoir « la transformation de la gouvernance ; la transformation de l’économie et la transformation sociale ».
Au moment du dérouler de son laïus circonstanciel, une quadragénaire reconnue par ses congénères pour son trait de caractère turbulent, prendra la parole sans que celle-ci ne lui ait été donnée. Ayant perturbé la rencontre, la compatriote a été éconduite de la salle par les éléments de la sécurité du candidat.
L’ambition du candidat n’était nullement de faire entrave à la liberté d’expression de cette compatriote, un communiqué de presse diffusé quelques heures après la rencontre par l’équipe de campagne de Mike Jocktan le confirme d’ailleurs. « Mon intention n’était nullement d’empêcher à l’assistance de s’exprimer, ni de la traiter avec mépris ou manque de respect, en dépit de nos divergences d’opinion », a indiquait ledit communiqué. Et au candidat d’ajouter que : « Cet incident me peine profondément, car il divise inutilement notre opposition qui a besoin d’unité et de se focaliser sur les enjeux majeurs futurs ».
Le constat qui est fait dans le milieu de la diaspora qui dit combattre le système politique actuel au Gabon, laisse entrevoir qu’une certaine opposition veut avoir à elle seule, le droit de combattre le pouvoir de Libreville, jetant ainsi le discrédit sur les actions menées par certains hommes politiques de l’opposition.
Bertrand Zibi Abeghe en paie aujourd’hui les frais. Emprisonné depuis 2016 suite à ses actions politiques contre le pouvoir, l’ancien député de Bollossovile à Minvoul, apparaissait comme étant l’homme de la situation. Curieusement, depuis sa déclaration de candidature à l’élection présidentielle, le même Zibi Abaghe devient un parricide, si ce n’est l’homme à battre. Traité de tous les noms d’oiseaux, pour certains, il est le candidat du pouvoir.
Mike Jocktane en subi lui aussi désormais les frais. Pourtant, la trajectoire de l’homme politique dans l’opposition depuis 2009 à maintenant, démontre bien qu’il maintient le cap, n’a pas changer de discours et demeure en phase avec ses principes. Tout comme ses autres pairs de l’opposition qui n’ont jamais tourné casaque.
Que chacun le comprenne une fois pour toute, les actions de ce genre divisent inutilement l’opposition qui a besoin d’unité plus renforcée, et de se focaliser sur les enjeux électoraux majeurs tant attendus.