Réunis en congrès à la demande du président de la République, Ali Bongo, les parlementaires des deux chambres ont voté, ce jeudi 06 avril, la nouvelle constitution à 86%. Cette révision fait suite aux conclusions de la concertation politique ayant eu lieu en février dernier.
En lieu et place du président de la République, c’est le premier ministre Alain Claude Bilie By Nzé qui était présent à l’hémicycle du palais Léon Mba, où se tenait le congrès, ce jeudi 06 avril.
Au terme du vote, il y a 178 parlementaires qui ont voté pour la nouvelle révision, sur les 205 inscrits. 8 contres et 12 abstentions. « Le Parlement s’inscrit comme à l’accoutumée dans l’élaboration de projets d’avant-garde pour le raffermissement de notre démocratie et de l’État de droit », a fait savoir Alain Claude Bilie By Nzé. Lequel a souligné que dans la nouvelle constitution actuelle, il n’y a « aucun parti pris tendant à favoriser un camp sur un autre. Les dispositifs ayant fait l’objet de révision sont les mêmes pour tous ».
Avant de regretter que qu’ à ce jour, et jusque dans cet hémicycle, certaines personnes par ignorance ou par mauvaise foi s’activent à faire croire que durant cette concertation, il ne s’est rien passé d’essentiel, et qu’en tout état de cause rien de particulier n’a été obtenu».
La nouvelle révision constitutionnelle concerne les élections, le suffrage, l’âge d’éligibilité, la durée du mandat du président de la République (PR), les personnes éligibles à la fonction de PR, la nomination du Premier ministre et des autres membres du gouvernement, l’organisation du Conseil économique social et environnemental, ainsi que la désignation de ses membres.
Elle consacre le principe de l’alignement de tous les mandats politiques et harmonisation de leur durée à cinq ans (mandats du Président de la République, des sénateurs, des députés et des élus locaux), la non-limitation de tous les mandats politiques, l’adoption du scrutin à un tour pour toutes les élections politiques ; le passage de 18 ans à 30 ans : âge d’éligibilité pour postuler à la fonction de Président de la République, le passage de 40 ans a 35 ans : âge d’éligibilité pour les sénateurs, le passage du délai d’enrôlement de 45 à 30 jours.