Sur les 10 millions par victime remis par l’État aux familles endeuillées pour l’organisation des obsèques, les seules pompes funèbres vont absorber presque 6 millions.
Du coup, les familles endeuillées devraient se contenter des 4 millions restants pour faire face à toutes les autres charges liées à l’organisation des obsèques : « on croyait que l’État prendrait en charge la facture des pompes funèbres afin que les 10 millions reçus permettent d’organiser le reste des obsèques« , s’indigne un proche des victimes. Les familles déjà choquées par le drame devront donc mettre encore la main à la poche pour enterrer dignement leurs morts.
Dans la note salée des pompes funèbres du prestataire de l’hôpital des instructions des armées d’Akanda, on peut constater, par exemple, que la seule opération de la restauration corporelle du corps affiche 1.150.000 million ; les soins spéciaux corps décomposés : 450.000; achats des produits spéciaux pour traitement des dépouilles aquatiques : 190.000. Ce n’est pas tout.
Le cercueil zingué hermétiquement fermé vaut : 980.000; les produits de conservation pour cercueil zingué : 370.000; l’intervention des agents : 850.000.
Du côté de la désinfection, la désinfection du local est à 350.000; la désinfection de la chambre froide : 450.000 et la désinfection du container morgue : 600.000, le tout en francs CFA, bien sûr. Soit une facture globale de 5.879.500.
Question : si l’aide de l’État n’était pas de 10 millions par victime, la note aurait-elle affiché le même montant ? Autre interrogation de profane : si le corps d’une victime sera mis dans un cercueil zingué hermétiquement fermé, non pas exposé à la vue des parents, amis et connaissances, la restauration corporelle du corps est-elle aussi primordiale ?
Junior Akoma