En réunissant, ce vendredi, les hauts responsables du ministère des transports, le premier ministre, chef du gouvernement, Alain-Claude Billie-Bi-Nze, a pointé un doigt accusateur sur la corruption, qui gangrène les transports « terrestre, maritime ou ferroviaire ».
Huit jours après le naufrage du navire Esther Miracle, le premier ministre, chef du gouvernement a réuni, ce vendredi, les responsables de l’administration des transports. Occasion pour Alain-Claude Bilie-Bi-Nze, de dénoncer les pratiques peu orthodoxes qui ont cours au sein de cette administration. Entre autres : » le laxisme, les conflits d’intérêts et l’intérêt personnel » qui plombent les transports : « qu’il soit terrestre, maritime ou ferroviaire ».
Des manigances, qui ont un seul mot : la corruption. Selon le chef du gouvernement, le « phénomène de la corruption dans notre administration devient plus que jamais préoccupant », a déploré M. Bilie-By-Nze. « Il y a trop de négligence, de compromissions, trop de passe-droits et trop de petits arrangements », a dénoncé le premier ministre.
Dans un gouvernement qui compte un ministre en charge de la corruption, on peut dès lors se demander à quoi sert Francis Nkea Ndzigue depuis qu’il trône dans ce département ministériel ? Lui qui avait juré, la main sur le cœur, qu’il mettrait fin à ce fléau qui mine ce secteur.
En effet, tous les transports au Gabon sont touchés par la corruption. Partant de vrais faux permis de conduire délivrés contre les espèces sonnantes et trébuchantes aux autorisations des avions, bateaux et autres camions (qui datent de Mathusalem) qui endeuillent les familles. On se souvient encore du crash en 2004 d’un avion « cercueil volant » de la compagnie Gabon Express. Pour ne prendre que cet exemple.
Aujourd’hui, si les mesures fortes ne sont pas prises, si les personnes et autres entités impliquées dans ces « assassinats prémédités », ne répondent pas de leurs actes, le chaos va s’installer, et les pertes en vies humaines iront crescendo.
Junior Akoma