Le Premier ministre gabonais, Alain-Claude Bilie-By-Nze était devant la représentation nationale pour sa déclaration de politique générale, le mardi 24 janvier dernier. Ce dernier a évoqué 12 points prioritaires, dont le sempiternel problème de la route.
« Le glissement de terrain survenu au PK 333 du chemin de fer transgabonais, entre les gares d’Offoué et de Booué dans la nuit du 23 au 24 décembre 2022, est venu nous rappeler l’importance et l’urgence de renforcer et de préserver notre réseau routier national. C’est dans cette optique que les travaux de la première phase de la Transgabonaise entre le PK24 et le PK105 seront prochainement livrés, assurant une liaison routière très fluide entre Libreville et Nsile, sur la Route Nationale 1 », a indiqué le Premier ministre, Alain Claude Bilie By Nze. Il est à rappeler que seulement 20% du réseau routier gabonais estimé à 10 000 km, est praticable. Cette situation limite la capacité du réseau à répondre aux besoins de développement. Une prise de conscience tardive. Puisque depuis des décennies, les nombreux gouvernements gabonais se sont plus attelés à la mise à niveau de la voie ferrée. Cette voie unique qui aujourd’hui est en déliquescence au point d’être coupée en deux, enclavant les deux provinces de l’Ogooué-Lolo et du Haut-Ogooué.
Pour rectifier le tir, le Premier a promis réhabiliter plusieurs axes routiers en terre au cours des prochains mois au Gabon dans sa déclaration de politique générale. « A cet effet, j’ai demandé au ministre des Travaux publics d’élaborer un programme d’urgence en vue de la reprise, sans délai, des travaux d’entretien des routes en terre, en entreprise et en régie », a-t-il indiqué.
D’après le chef du gouvernement, ce programme devra permettre la remise à niveau d’environ 1452 km de routes en terre, notamment « l’axe majeur qu’est la voie dite économique reliant Libreville à Franceville via Alembè », a-t-il affirmé. Ces travaux de réhabilitation seront financés en partie par le budget de l’État et pour l’autre partie par l’implication des opérateurs économiques des secteurs forêts, bois, mines et pétrole, principalement, apprend-on.
C’est à ce niveau que le bât blesse pour certaines populations qui ne comprennent pas cette politique routière à géométrie variable, puisque les voies menant à leurs localités ne sont pas prises en compte. « Comment comprendre que la route reliant Kougouleu, dans la province de l’Estuaire, à Medouneu et Sam-Bibass dans le Woleu-Ntem, qui est abandonné depuis des années ne soit pas dans le programme instruit par le Premier ministre ? Il a suffi que le train reliant Libreville à Franceville soit coupé pour que la route économique soit réhabilitée. C’est à croire qu’il y a des Gabonais qui ne doivent pas souffrir », s’est insurgé un habitant de Medouneu.
Il en de même de plusieurs routes communales de la province de l’Estuaire qui ne sont également pas prise en compte dans ce plan d’urgence. Alors que le moment était propice pour la réhabilitation de celles-ci, surtout la route menant à Cocobeach dans la Noya. Lorsqu’on sait qu’il est de notoriété publique au Gabon qu’après les élections, toutes les promesses faites sont souvent jetées aux oubliettes de l’histoire.
LMA