La 16ème édition du tour du Gabon cycliste, la tropicale Amissa Bongo, a démarré ce 22 janvier au nord du Gabon. Après deux ans de suspension dus au Covid-19. Seize participations et beaucoup d’argent sorti des caisses de l’État. Pour quels résultats ?
C’est par Bitam, dans la ville septentrionale frontalière au Cameroun que le coup d’envoi de la seizième édition de la tropicale Amissa Bongo a été donné. Cette première étape, longue de 121 kilomètres, avait pour point de chute : Oyem, le chef-lieu de la province du Woleu-Ntem.
Seulement voilà, beaucoup s’interrogent sur les objectifs précis de ce tour du Gabon de la petite reine. Car, en 16 organisations, le Gabon devait compter au moins un excellent réseau routier. Mais il se trouve que c’est la veille d’une édition de la tropicale qu’une opération de colmatage s’opère sur les routes défoncées sélectionnées sur l’itinéraire. Le cas de la commune d’Oyem, où de travaux routiers fantaisistes ont été effectués pour l’occasion.
Sur le plan purement sportif, le Gabon, en 16 ans de Tropicale, n’a pas évolué d’un iota. Pas de championnat de cyclisme et d’équipes dignes de ce nom. Alors même que le Gabon rivalisait avec d’autres pays dans ce domaine, il y a une trentaine d’années. Ce n’est pas la récente préparation de l’équipe nationale en Espagne qui le démentira. Abandonnés à leur triste sort en Espagne, les cyclistes gabonais ont vécu l’enfer dans le royaume espagnol : absence de matériel approprié (vélos), absence de primes pour permettre aux stagiaires de passer un séjour agréable.
Dès lors, on est en droit de se demander, à qui profite réellement la tropicale Amissa Bongo ? Ce, d’autant plus que sur le plan touristique, les statistiques officielles pouvant démontrer que le Gabon engrange des bénéfices sur ce plan, ne sont pas rendues publiques.
Finalement, la tropicale Amissa Bongo, serait-elle aussi inscrite dans le registre des forums et autres conférences organisées par le Gabon et qui n’ont rien apporté au pays, à l’instar du New York Forum Africa qui a été un véritable fiasco, avec à la clé, des plaintes judiciaires contre le Gabon ?
A qui profite la tropicale Amissa Bongo ? Là gît le lièvre.
Junior Akoma