Près de deux ans après la fusion-absorption de plusieurs partis pour le parti démocratique gabonais (PDG) au pouvoir, plusieurs cadres et militants de certains partis fusionnés décrient une justice criarde dans le partage des postes de responsabilité.
C’est la bande à Fefe Onanga qui a d’abord dégainé, juste après la composition du gouvernement Billie-Bi-Nze rendue publique au soir du lundi 9 janvier dernier. Anciens soutiens de l’opposant Jean Ping à Port-Gentil, Fefe Onanga et ses amis qui avaient intégré le parti au pouvoir avec tambours et trompettes constatent qu’ils ne sont pas traités de la même manière que d’autres néo « pedegistes ».
A preuve, le nouveau gouvernement compte un ancien président d’un parti qui a fait fusion avec le PDG, René Ndemezo’o Obiang, qui y figure comme ministre d’État. Mieux, on a même intégré un ancien cadre d’un parti de l’opposition « Les Démocrates » dans la nouvelle équipe gouvernementale, alors même que plusieurs cadres d’autres partis qui ont accepté la fusion-absoption restent sur le carreau. Une injustice qui passe mal aux yeux des « fusionnés ».
En sourdine, d’autres cadres des partis (RV et SDG) créés et contrôlés par l’ancien directeur de cabinet du chef de l’État, Brice La cruche Alihanga, en détention depuis Novembre 2019, ne décolèrent pas. Ils disent être comme des parias depuis qu’ils sont au PDG.
Sans nominations aux postes de responsabilité, certains prédisent même leur exclusion à l’investiture des candidats aux futures législatives et locales.
Comme quoi, la fusion-absorption à la sauce PDG, n’est pas du goût de tous les nouveaux membres du parti de masse.
Junior Akoma
