Déjà sérieusement frustrés au sortir du 12eme congrès du PDG, le gouvernement mis en place sur proposition du nouveau Premier ministre, vient de confirmer que le pouvoir a vraiment tourné le dos aux fangs de l’Estuaire.
En effet, dans les nominations de l’exécutif du parti aucun fang de l’Estuaire n’avait trouvé grâce aux yeux des décideurs. Avec les nominations républicaines qui viennent d’avoir lieu, la communauté myene obtient encore le gros lot en accédant au poste de vice-président de la République, là où elle trône déjà comme secrétaire général de la présidence de la République, aux côtés de leurs cousins de l’Ogooe-Maritime à la direction du cabinet civil et au haut-commissariat général de la République. On espère bien que tout ce monde fera tomber Barro chambrier ou Jean Ping.
A contrario, les fangs de l’Estuaire qui méritaient au moins un poste de ministre d’Etat se contentent de petits ministres en termes d’influence dans la communauté. Les pdgistes de la noya se demandent pourquoi on leur préfère un « opposant » allié? Le grand Komo Kango est le seul département de l’Estuaire à ne pas avoir de ministre. Tout cela sent le faisan et ne rassure pas.
Les fangs de l’Estuaire sont convaincus qu’aujourd’hui le président est entouré de collaborateurs qui les combattent. Or, dans une élection à deux tours, le président a-t-il intérêt à s’aliéner cette communauté qui compte? Du reste, comment le premier ministre n’a-t-il pas vu que Koula-Moutou compte deux ministres, tout comme Lastourville et Bitam?
A vrai dire, ce n’est pas la meilleure façon d’attirer le chaland. Et selon Nicolas Sarkozy, en excluant on radicalise. Et à l’heure du bilan, ça peut faire très mal.