Cette question vaut son pesant d’or, au lendemain de la composition du gouvernement Bilie-By- Nze. Car au Gabon, la composition d’un nouveau gouvernement est devenue le meilleur moyen de continuer à laisser les populations dans l’espérance éternelle.
Exit le gouvernement Ossouka Raponda. Place désormais au gouvernement Bilie-By-Nze. Que retenir du gouvernement dissout en termes de réalisations à un peu plus de deux ans de gouvernance ? Globalement, le bilan de Rose Christiane Ossouka Raponda est mitigé. Certes, on évoque une croissance de 3%, pour autant, les conditions de vie des populations sont peu enviables. Le panier de la ménagère a pris un coût, les produits de première nécessité connaissent une flambée galopante.
Les retraités tirent le diable par la queue. Et le chômage des jeunes est très préoccupant. Les tronçons routiers longtemps abandonnés cèdent dans tous les coins du pays. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, un éboulement d’une forte ampleur a mis à l’arrêt le trafic ferroviaire. Voilà en gros, la situation actuelle du pays, au moment, où madame Ossouka Raponda quitte le « 2 décembre ».
Quid du nouveau gouvernement ? L’actuelle équipe gouvernementale, a quelques noms près, est presque la photocopie de l’équipe sortante. Les grands départs sont : Ossouka Raponda himself et Pacôme Moubelet. Le grand reste demeure en place. On peut dès lors de demander si la nouvelle dynamique que devra insuffler ce gouvernement viendrait des deux ténors qui ont refait un retour aux affaires : René Ndemezo’o et Blaise Louembe?
Sous d’autres cieux, la formation d’un nouveau gouvernement suscite espoirs, surtout lorsque le précédent n’a pas fait bonne impression. L’actuel premier ministre, déjà ministre sortant dans le précédent gouvernement, peut-il réussir là où les populations n’ont pas été satisfaites du dernier ? Alain Claude Billie-Bi-Nze, aura-t-il les moyens de sa politique ? Aura-t-il les coudées franches pour matérialiser le plan d’accélération de la transformation ?
Voilà autant d’interrogations que l’opinion peut se poser. Une opinion qui a longtemps assisté aux multiples changements de gouvernement, sans que, dans les faits, les changements escomptés ne s’opèrent sur le terrain. Sauf certainement le train de vie de ceux qui sont nommés aux hautes fonctions.
Junior Akoma
