Longtemps bloqué pour cause environnementale, le projet de l’exploitation du fer de Bélinga refait surface. Les études d’exploration lancées en octobre dernier se poursuivent, le ministre des Eaux et Forêts, Pr Lee White et son collègue des Mines, ont annoncé pour les mois de mai ou juin 2023, le démarrage de l’exploitation proprement dite du fer de Belinga initialement prévue dans trois ans environ, sans que les ONG’s environnementales ne lèvent le petit doigt.
Lancée officiellement, le 16 octobre dernier à Makokou, la phase d’exploration sur le gisement de fer de Belinga se poursuit. «Dans les études qu’on fait actuellement, nous sommes en train de confirmer et d’aller plus loin sur les anciennes données pour pouvoir planifier l’exploitation de cette mine», a expliqué le Pr Lee White, présent dernièrement sur les lieux en compagnie du ministre des Mines Elvis Ossindji.
Alors que ces études sont initialement prévues pour durer au moins trois ans, selon l’estimation faite lors de leur lancement, le ministre des Eaux et Forêts a semblé raccourcir l’échéance. «La production va commencer courant mois de mai-juin. Vraiment, c’est un projet d’exploitation de cette richesse», a-t-il confié à nos confrères de Gabon 1ere dans un document diffusé, le 17 janvier 2023, au JT de 20h.
Pour ce faire, l’Etat gabonais et son partenaire Fortescue envisagent d’aller plus vite. «Dans les prochaines semaines, nous allons entrer dans une phase des études aux fins de connaissance des sols pour pouvoir identifier et cartographier les réserves de ce projet», a informé le ministre des Mines.
La célérité avec laquelle ce dossier est ficelé fait craindre le pire. De trois ans, comme initialement prévu, à cinq mois du lancement de l’exploitation, de nombreux pans du dossier peuvent malheureusement être bâclés, voire oubliés d’être étudiés, dont celui environnemental. A la surprise générale, l’opinion ne comprend pas le mutisme observé actuellement par certaines ONG’s environnementales, à l’instar de Brainsforest qui s’est toujours battu pour la préservation du site des chutes de Koungou abritant le gisement de fer.
A l’époque, le dossier avait été abandonné par les chinois qui envisageaient construire un barrage qui devait noyer ce parc paradisiaque. Qu’est ce qui a bien pu changer dans le dossier pour que les les ONG’s ne trouvent plus rien à redire ? Wait and see.
LMA