Dans le discours à la nation du chef de l’État gabonais, le 31 décembre dernier, se dégagent deux annonces phares : le paiement intégral des arriérés de pensions de retraite et la rencontre, dans les meilleurs délais, de la classe politique, pour des scrutins au lendemain apaisé.
Les retraités gabonais, du moins, ceux dont l’État doit les arriérés de pensions, pourront enfin se frotter les mains. Ali Bongo, a promis, lors de son message de vœux à la nation, le 31 décembre dernier, le paiement intégral de pensions de retraite : » les arriérés de pensions de retraite seront intégralement réglés dès ce mois de janvier 2023« , a rassuré le chef de l’État.
Une bonne nouvelle pour cette catégorie de retraités de la Fonction publique gabonaise qui revendiquent, par partenaires sociaux interposés, ce dû depuis des années.
Seulement, entre la date de cette promesse présidentielle et son effectivité, nombreux sont ces agents publics qui s’interrogent. Le texte d’arrimage avec le nouveau système de rémunération, a-t-il déjà été pris ? Les calculs par agent retraité sont-ils déjà connus, lorsqu’on sait que le paiement des pensions retraite et autres salaires se préparent, par les services compétents, entre le 1er et le 5 du mois ?
Quatre jours suffiront-ils pour que l’opération soit réellement dans le circuit de paiement ou d’autres dispositions ont déjà été prises ? Voilà autant de questions que se posent plusieurs retraités qui ne doutent pas, pour autant, de la sincérité du prometteur.
Autre point saillant de ce message de vœux à la nation : le futur tour de table, majorité -opposition, pour mettre en place les « bases de préparation des scrutins au lendemain apaisé ». Une initiative louable pour un pays dont les deux dernières élections présidentielles ont mis le feu aux poudres.
Sauf qu’ici, c’est souvent le contenu de ce genre de grands messes et l’application des décisions issues de ces dernières qui ont toujours causé problème dans le pays.
En effet, depuis le retour du pluralisme politique au Gabon, les différentes rencontrent entre la majorité et l’opposition sur les questions électorales, ont plus profité, en termes de per diem et de nominations individuelles, aux personnes et personnalités qui y prennent part. Résultat, on revient toujours à la case départ. La rencontre de 2023 sera-t-elle inscrite dans le marbre ? Wait and see.
Junior Akoma
