…Si les autorités compétentes accordaient une attention particulière sur les travaux de recherches et autres études scientifiques menées par des spécialistes de la question. Hélas, ces précieux documents moisissent dans les tiroirs…quelque part.
Le 24 décembre 2022, à quelques heures de la célébration de Noël et alors que le parti au pouvoir clôturait les travaux de son douzième congrès ordinaire, un éboulement de grande ampleur est survenu entre les gares de Boué et de la Lopé. Une triste nouvelle qui a glacé la belle ambiance du stade Angondje, où le PDG tenait ses assises.Du coup, le trafic ferroviaire a été suspendu jusqu’à nouvel ordre. Le temps de rétablir le tronçon accidenté. Ce qui nécessite des travaux titanesques.
Dans la nuit du 20 au 21 octobre 2022, deux mois apres l’accident ferroviaire, des éboulements survenus au PK 8, à Libreville, ont arraché la vie à sept membres d’une même famille, emportés dans l’au-delà en plein sommeil. Un traumatisme qui continue d’interroger plus d’un.
Au delà de tout, le laxisme des pouvoirs publics n’est pas à exclure en assistant impuissant aux constructions anarchiques dans des zones à risques. Et en oubliant de créer des zones viabilisées pour permettre aux citoyens de s’installer convenablement et en toute sécurité.
Tout comme les gouvernants semblent négliger les différentes études et recherches menées par des spécialistes de la géomorphologie, géographie physique et affidés. Comme cela se passe sous d’autres cieux, c’est-à-dire, dans les pays très bien organisés.
Où les universités, les grandes écoles et l’état signent des partenariats. Mieux, certains thèmes de recherches sont parfois confiés par l’État aux universitaires pour produire en retour des résultats et propositions dans l’optique d’être exploités. Ce qui ne semble pas être le cas au Gabon, où le pilotage à vue est devenu un modèle de gestion d’un pays. Résultats, c’est après les drames qu’on réagit. Le médecin après la mort !
Tout au long du chemin de fer, en passant par le trajet du téléphérique, les études du sol ont été menées pas des spécialistes, pour aider à la bonne décision des décideurs.
« D‘une façon générale, l’identification des processus mécanique d’érosion, la détermination de leur intensité et leur fréquence, celle des facteurs qui contrôlent leur activité, sont autant d’informations nécessaires à la définition et à l’appréciation des aptitudes des différents emplacements à ce recevoir des ouvrages comme les pylônes du téléphérique de la Comilog. Cette connaissance du milieu permet d’éviter les endroits les moins stables et les moins accessibles et de préconiser des mesures efficaces pour contrebalancer les actions érosives le cas échéant « , extrait de la conclusion du mémoire de maîtrise option: géographie physique présenté en 1989, à l’université Omar Bongo, par Marcel Mayimba, sur l’instabilité des versants le long du téléphérique Comilog: le glissement de terrain de Bidoungui.
Sujet plus que d’actualité, plus de 40 ans après.