En lieu et place de la mairie de Libreville, c’est le gouvernement, à travers le ministère de l’Intérieur, qui a procédé, le weekend écoulé, à la destruction de plusieurs biens commerciaux dans la capitale. L’opération, selon un communiqué du gouvernement, vise à libérer le domaine public routier. En procédant à l’embellissement de la ville et en améliorant l’esthétique urbaine et environnementale.
Dans les journées du samedi 17 et dimanche 18 décembre derniers, plusieurs tenanciers de commerces à Libreville, notamment dans les quartiers Nzeng Ayong, IAI et autres, ont été surpris de voir la présence des engins du Génie Militaire et de la Garde Républicaine. Sans préavis au préalable, ces unités ont procédé à la destruction de plusieurs commerces.
Selon un communiqué du gouvernement, il s’agit de l’opération, « libérer le domaine public routier ». En procédant à l’embellissement de la ville et à son amélioration esthétique urbaine et environnementale. Toujours dans le cadre de cette opération, le gouvernement informe également qu’elle consiste à déguerpir les personnes qui résident dans les zones à risques, sujettes aux éboulements, et à entretenir les bassins versants pour lutter efficacement contre les inondations. Tout ça, c’est bien.
Sauf que là où le bât blesse, c’est que, dans le cadre de cette opération, apparemment, aucune communication n’a été faite. Les promoteurs de commerces rencontrés soulignent qu’ils n’ont jamais été avertis. « J’ai pourtant demandé si nous étions concernés, ils m’ont dit non. C’est au marché Mont Boué que j’ai été informé, qu’ils ont cassé mon kiosque. Et du coup, je n’ai pu rien récupérer.
En plus des commerces détruits, c’est aussi plusieurs emplois perdus. Cas notamment, du célèbre fastfood le Bon Coin. L’entité employait au moins une soixantaine d’employés dont les gabonais. Une triste situation qui vient rallonger le chiffre de sans emplois au Gabon.
Une opération inexplicable, à moins d’un an des élections générales, surtout la présidentielle. Une attitude qui peut donner du fil à retordre aux tenants du pouvoir.