N’ayant jusque-là pas obtenu gain de cause au sujet de leurs revendications, le président du Syndicat des agents des Affaires étrangères, a entamé une grève de la faim devant l’entrée principale de ce ministère, situé à Batterie IV, dans le premier arrondissement de Libreville.
« Je ne vais pas mourir à la maison, à partir d’aujourd’hui je déclenche une grève de la faim jusqu’à satisfaction totale de nos revendications », a déclaré André Assou Ello, le président du Syndicat des agents des Affaires étrangères, ce 27 décembre.
Cette décision fait suite, selon le gréviste, à la non satisfaction des revendications des agents de ce département ministériel. Lesquels dénoncent également, le silence et le mépris de la tutelle, face aux difficultés vécues par les diplomates gabonais affectés dans les chancelleries à travers le monde.
« Au temps de Bongo père, la diplomatie gabonaise était au Zénith mais aujourd’hui le gouvernement actuel n’a rien à foutre avec les diplomates. Nous avons l’impression que nous avons deux ministères des Affaires étrangères. L’un virtuel et l’autre situé à la présidence de la République. (…) A l’extérieur, les résidences des diplomates gabonais sont dépourvues d’eau et d’électricité. Dans notre propre pays, les Affaires étrangères sont locataires. C’est tout simplement inadmissible ! »
Parmi les revendications des agents, il y a entre autres ; le non-paiement des 8 trimestres d’arriérés de primes de servitude diplomatique (PSD), la régularisation des situations administratives des agents, le plan de carrière qui n’est pas respecté. Aux dires des agents grévistes, « cela fait 8 ans déjà qu’il n’y a pas eu d’avancement automatique et de recrutement ».
Après une plainte déposée au Conseil d’Etat, les agents grévistes exigent désormais le départ de l’actuel ministre, Michaël Moussa Adamo.