C’est du moins ce qui est ressorti, entre autres, des recommandations faites du haut de la tribune de ces assises du parti au pouvoir des 23 et 24 décembre derniers.
Dire que les routes du Gabon sont en piteux état, est un euphémisme. L’opposition au régime de Libreville ainsi que la société civile ont maintes fois dénoncé les routes désastreuses du Gabon qui rendent peu fluide la circulation des personnes et des biens. Une triste réalité approuvée aujourd’hui par le Parti démocratique gabonais dont la rhétorique usitée pour contredire ses pourfendeurs, n’a pu rien faire face à cette réalité implacable.
En égrenant les recommandations issues du 12ème congrès de son parti, le secrétaire général, Steve Nzegho Dieko, s’est même cru obliger de donner un ultimatum au gouvernement, pour une rapide mise en place d’un programme stratégique de la route. C’est dire si le dossier est préoccupant. D’ailleurs, plusieurs observateurs n’hésitent pas à dire que le SG s’est fait, pour l’occasion, porte-parole du distingué camarade président, Ali Bongo, au pouvoir depuis octobre 2009.
Pourtant, ce ne sont pas des programmes qui ont manqué pour les routes, devenues le véritable tendon d’Achille du pouvoir d’Ali Bongo. A son arrivée au pouvoir, Ali Bongo, a créé l’agence nationale des grands travaux (ANGT) et retirer les prérogatives régaliennes au ministère des travaux publics. Un peu plus de dix ans après, l’ANGT a été dissoute sans une autre forme de procès.
Résultats, les éboulements et autres coupures de routes sont signalées dans les quatre coins du pays. Aucune province n’est épargnée par ces difficultés d’accès aux voies de communication.
A quelques mois des élections, soulever la question des routes du pays, et en faire une priorité, est perçu, par nombre de personnes, comme le début d’une pré-campagne pour un pouvoir qui attend souvent les joutes électorales pour toujours tenter de colmater les brèches.
Junior Akoma