Pour prétendre briguer un poste dans les instances du parti, les prétendants devraient montrer pattes blanches sur le plan des cotisations. Du coup, plusieurs militants valeureux sur le terrain, ont dû renoncer, faute d’argent. Au grand bonheur de quelques nantis.
En perspective de la tenue des congrès provinciaux ce weekend, une feuille de route a été rendue publique par le secrétariat exécutif du parti. La substance du document est le consensus dans le choix des futurs membres qui devraient composer les différentes instances du Parti démocratique gabonais. Ici, l’aspect financier a été gardé secret. L’argent n’aime pas le bruit, disait l’ancien premier ministre, Léon Mebiame.
Sauf que les langues fourchues internes ne manquent pas de stigmatiser cette exigence du parti, qui consiste à payer ses cotisations si on veut prétendre à un poste. Chose qui paraît pourtant logique pour un bon militant. Mais au PDG, tous les militants ne sont pas logés à la même enseigne. Il y a ceux qui, grâce à leur militantisme, occupent des postes qui leur permettent de faire face aux cotisations, entre autres.
Et il y a ceux qui n’ont rien. « Avec ma petite retraite, je ne peux pas faire face au paiement des cotisations ». Surtout que, selon nos sources, il faut surtout s’acquitter des cotisations y compris les arriérés de cotisations. Du coup, par exemple pour un candidat au poste de membre du bureau politique, la cotisation mensuelle est de 103.000 FCFA, 35.000 FCFA pour un membre du conseil national…Quid du militant sans emploi, ni revenus ?
Ainsi donc, plusieurs militants fauchés, malgré leur degré de militantisme, ne pourraient pas briguer un quelconque poste. Toute chose qui risque de fausser les donnes, dans le cas où seuls ceux qui sont capables de mettre la main à la poche ont droit au chapitre.
A quelques encablures des élections multiples ou générales, voilà ce qui pourrait plomber l’harmonie, si tel est qu’elle y règne, au sein du parti au pouvoir.
Junior Akoma