L’Afrique a-t-elle « un nouveau maître » venu du Kremlin ?La guerre sécrète que se livrent la France et la Russie sous forme « de jeu d’échecs » pour le contrôle de l’Afrique est-elle désormais ouverte avec la visite de Sergei LAVROV du 24 au 27 juillet en Afrique ? L’Afrique, un destin entre « le marteau et l’enclume »
Constat
La Russie, comme la Chine qui a été accusée de « Néocolonialisme » profite de la méfiance des pays Africains à l’égard de l’occident en raison de leur passé colonial. A cet égard, LAVROV a souligné, avant son voyage en Afrique, que « la Russie n’impose rien à personne et ne dit pas aux autres comment vivre ». Par cette phrase, on comprend aisément que la Russie ne vient pas en Afrique en donneur de leçons, ni arranger l’épineux problème de la démocratie, ni aider les pays Africains à se développer. De l’autre côté , le déplacement du Président Français MACRON
en Afrique a pour objectif d’ éviter l’effet contagion au Mali, au Burkina dans leur volonté de se défaire de l’influence de l’ex colonisateur au profit de la propagande Russe. Ce déplacement du 25 au 28 juillet au Cameroun, au Bénin et en Guinée Bissau, selon l’Elysée, est de réaffirmer « l’engagement du Président dans la démarche de renouvellement de la relation de l’Afrique « . Il y ‘a donc la crainte que la Russie, comme au Sahel, n’exploite les incompréhensions avec la France et fasse une propagande anti Français au profit de la Russie.
Toutefois, comment l’Afrique devrait- elle négocier un partenariat gagnant-gagnant avec la Russie ?
Perspectives
Au lieu de faire de l’Afrique « un champ d’expérimentation des armes ou une nouvelle zone de prolongement de la guerre froide », la Russie devrait plutôt, accompagner l’Afrique dans la formation de son capital humain, dans les nouvelles technologies, l’agriculture, dans le bâtiment. Elle devrait également aider l’Afrique à développer son industrie et surtout à aider les pays du Sahel à sécuriser leurs territoires via la coopération militaire et géostratégique. Le fait que la Russie ne soit pas regardante de la bonne gouvernance, de la question des droits de l’homme …peut apparaitre comme « un partenaire privilégié de l’éternisation des dictatures « en Afrique.
Jim NDONG METOGO