Le weekend dernier, le gouvernement, par l’entremise de son chef, Rose Christiane Ossouka, a remis les clés des nouvelles habitations aux différentes familles des victimes des éboulements survenus en octobre dernier au PK8, dans le sixième arrondissement de Libreville.
Doit-on toujours faire le médecin après la mort ? Autrement dit, doit-on toujours attendre que survienne un drame pour que les autorités réagissent ? Ces questions méritent d’être posées au lendemain de la remise des clés de leurs nouvelles habitations aux victimes des éboulements du PK8 d’octobre dernier.
Aussitôt ce drame survenu, le chef de l’Etat s’était rendu sur les lieux pour assister moralement les familles des victimes. Au terme de sa visite, Ali Bongo a pris certaines décisions. Entre autres, le recensement des habitations situées dans des zones exposées au danger et le relogement, dans un premier temps, de ceux qui ont perdu leurs maisons.
Questions, à quel niveau se trouve ce recensement ? Toutes les zones inhabitables du Grand Libreville et ailleurs seront-elles prises en compte ? Voilà autant de questions qui n’ont pas encore des réponses claires.
C’est une lapalissade, l’habitat social est l’un des tendons d’Achille de l’exécutif gabonais. A preuve, treize ans après son avènement, Ali Bongo, qui avait promis 5000 logements sociaux par an, peine toujours à concrétiser cette promesse électorale.
Le drame du PK8 sonnera-t-il la révolution de l’habitat social au Gabon ? Wait and see.
Junior Akoma
